En quête d'un diplomate en chef, Trump reçoit l'ex-patron de la CIA David Petraeus

David Petraeus témoigne lors d'une audience à Capitol Hill, à Washington, le 23 janvier 2007.

Le président-élu Donald Trump a rencontré lundi à New York le général à la retraite David Petraeus, ancien directeur de la CIA tombé en disgrâce, qui est l'un des prétendants au poste de secrétaire d'Etat.

Le processus de recrutement pour ce poste prestigieux du gouvernement qui prendra les rênes des Etats-Unis le 20 janvier semble susciter des luttes intestines au sein de l'équipe de transition de Donald Trump, une partie des soutiens du prochain président s'opposant publiquement à la nomination de Mitt Romney, un ex-ennemi du candidat.

David Petraeus, 64 ans, a commandé les théâtres d'opérations en Irak et en Afghanistan, avant de diriger la CIA en 2011 et 2012 et de démissionner en raison d'une aventure extraconjugale.

Il a depuis plaidé coupable d'avoir communiqué des informations confidentielles à sa maîtresse et biographe, Paula Broadwell, ce qui lui a valu en 2015 deux ans de mise à l'épreuve et 100.000 dollars d'amende.

M. Petraeus a été reçu pendant environ une heure lundi à la Trump Tower.

Le président élu "a démontré une grande connaissance des divers défis auxquels nous faisons face ainsi que des opportunités", a confié David Petraeus aux journalistes à l'issue de son rendez-vous. "Nous verrons où cela mènera".

"Viens de rencontrer le général Petraeus - suis très impressionné !", a écrit dans la foulée sur Twitter Donald Trump.

Les autres candidats officieux au poste de chef de la diplomatie sont Mitt Romney, candidat à la présidentielle en 2012, l'ex-maire de New York Rudy Giuliani, voire le président de la commission des Affaires étrangères du Sénat, Bob Corker.

MM. Romney et Corker rencontreront mardi Donald Trump à New York, selon son équipe de transition.

Pour Mitt Romney, ce sera la deuxième rencontre en dix jours. Ils avaient enterré la hache de guerre le 19 novembre dans le golf du milliardaire à Bedminster dans le New Jersey, alors que durant la campagne des primaires Mitt Romney avait accusé avec virulence Donald Trump d'être inapte à exercer la fonction présidentielle.

Certains lieutenants de Donald Trump n'ont apparemment pas digéré ces propos, notamment sa conseillère Kellyanne Conway, qui s'en est fait l'écho dimanche à la télévision.

"Les gens se sentent trahis à l'idée que M. Romney, qui a mis tout son poids dans la balance pour remettre en cause la personnalité, l'intellect et l'intégrité de Donald Trump, notre président élu, soit nommé au plus haut poste du cabinet, celui de secrétaire d'Etat", a-t-elle dit sur l'émission politique dominicale de NBC.

Par ailleurs, selon des médias américains, Donald Trump aurait choisi Tom Price, un farouche opposant à la réforme de l'assurance maladie Obamacare, pour occuper la fonction de secrétaire à la Santé, et pourrait annoncer officiellement cette nomination mardi.

Et le vice-président élu Mike Pence a déclaré à des journalistes qu'"un certain nombre d'annonces très importantes" étaient à attendre mardi, alimentant les spéculations concernant d'autres nominations au sein du cabinet.

Avec AFP