Don américain d'un centre de communication dans la lutte anti-jihadiste

Un avion C-130 de la 'United States Air Force' prêt au décollage, alors que des soldats nigériens s’apprêtent à participer à un exercice militaire à Diffa (Niger), le 8 mars 2014.

Washington avait déjà offert au Niger deux avions de type Cessna C-208 pour surveiller son vaste territoire.

Les Etats-Unis ont offert lundi au Niger un bâtiment abritant un centre de communication et de transmissions militaires d'une valeur de 16,5 millions de dollars pour aider ce pays à lutter contre les groupes islamistes, notamment Boko Haram, a annoncé l'ambassade américaine dans un communiqué.

"Nous remettons le CPCO (Centre de planification et de conduite des opérations) d'une valeur de 16,5 millions de dollars (qui permettra) aux Forces armées nigériennes (FAN) de synchroniser leurs opérations grâce aux communications", a indiqué l'ambassadeur des Etats-Unis, Eric Whitaker, lors d'une cérémonie en présence des responsables militaires du Niger.

Cette infrastructure, située dans une caserne militaire à Niamey, comprend notamment "deux centres d'opérations tactiques", du "matériel de communication spécialisé" et "des radios", nécessaires pour "fournir les informations utiles" aux forces "sur les champs de bataille" et "mieux (les) utiliser", a expliqué le diplomate américain cité dans le communiqué.

Les Etats-Unis avaient déjà offert au Niger deux avions de type Cessna C-208 pour surveiller son vaste territoire, ainsi que des véhicules blindés de transport de troupes et des petits bateaux à moteur, a rappelé M. Whitaker.

"Nous pensons que toutes ces capacités sont essentielles pour aider le Niger à vaincre Boko Haram et d'autres organisations terroristes", a-t-il dit.

Washington a accru sa présence militaire au Niger qui lui a permis de construire une importante base de drones à Agadez (nord) dont le coût est estimé à une centaine de millions de dollars et qui donne aux Etats-Unis une plate-forme de surveillance de premier plan.

Le 9 octobre 2015, le Niger et les Etats-Unis avaient signé un accord militaire sur "la sécurité et la bonne gouvernance". Ce texte prévoit que les deux pays s'engagent "à travailler ensemble sur la lutte contre le terrorisme". L'armée américaine doit aussi "former les militaires nigériens dans la lutte contre le terrorisme", selon cet accord.

Niamey a aussi autorisé les Etats-Unis à utiliser des drones armés sur son sol.

Le Niger, pays sahélien pauvre, fait face à des groupes jihadistes à ses frontières malienne et libyenne au nord et à Boko Haram à sa frontière nigériane au sud-est.

Le 4 octobre 2018, quatre soldats américains et cinq militaires nigériens avaient été tués dans une embuscade à Tongo Tongo, un village proche du Mali. L'attaque avait été revendiquée par l'organisation jihadiste d'Adnan Abou Walid Sahraoui, qui a prêté allégeance au groupe Etat islamique (EI) et se fait appeler "Etat islamique dans le Grand Sahara" (EIGS).