Retour en France de deux Français qui avaient disparu en RDC

Le Quai d'Orsay

Deux Français d'origine congolaise qui avaient disparu en novembre en République démocratique du Congo (RDC) sont rentrés samedi en France, a annoncé le ministère français des Affaires étrangères.

"Ils sont bien rentrés ce matin en France", a indiqué le ministère, sans plus de précisions.

"Je suis très satisfaite qu'au bout de deux mois, ils aient enfin été libérés", a réagi un de leurs avocats, Me Caroline Wassermann, précisant qu'après avoir atterri à Roissy, ils étaient rentrés "directement chez eux, à Amiens" (Nord de la France).

Frédéric Boyenga Bofala, 56 ans, président d'un micro-parti politique (Union pour la République - Mouvement national) et Pablo Diumbu-Ndjeka, 38 ans, dirigeant d'une société de sécurité à Amiens, ont été enlevés et détenus dans un endroit tenu secret, selon l'avocat Stéphane Diboundje, qui a déposé plainte auprès du Parquet d'Amiens.

Les circonstances et les raisons de leur détention restent peu claires, dans un pays secoué politiquement par le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila au-delà de son mandat, qui s'achevait le 20 décembre.

Selon Me Diboundje, les deux hommes s'étaient rendus en RDC sur invitation du ministre de l'Intérieur de l'époque, Évariste Boshab, afin de "présenter des propositions politiques pour l'avenir du pays".

Dans la nuit du 17 au 18 novembre, ils ont été interpellés dans le hall de leur hôtel, à Kinshasa, par des membres de la garde républicaine, selon un témoin qui a raconté les faits à l'AFP et d'après leur famille.

Le Quai d'Orsay avait ensuite indiqué avoir demandé aux autorités congolaises "un droit de visite" afin de s'assurer de "leurs conditions".

"J'ai été libéré suite à une intervention de l'ANR (agence nationale de renseignements de RDC) qui m'a localisé", a déclaré samedi Frédéric Boyenga sur les ondes de RFI, sans plus de précisions.

Avec AFP