A Dakar, des noyades toujours aussi fréquentes

Plage de Mbao (Banlieue de Dakar), des enfants se baignent sans surveillance, le 7 octobre 2019. (VOA/Seydina Aba Gueye)

Les cas de noyade dans la banlieue dakaroise sont toujours aussi fréquents, et les jeunes sont les plus exposés . Entre juillet et septembre 2018, 56 jeunes ont perdu la vie selon les chiffres des sapeurs-pompiers, tandis que cette année, les noyades se multiplient au même rythme.

De la plage des Parcelles à celle de Guédiawaye en passant par Golf, Malika et BCEAO, le littoral qui longe la banlieue de Dakar enregistre de nombreux cas de noyades durant les vacances, une situation que les riverains vivent avec désarroi.

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A Dakar, des noyades toujours aussi fréquentes


Alassane Faye a assisté à plusieurs repêchages de corps et estime que les mesures de sécurité doivent être renforcées à tous les niveaux car, juge-t-il, ce qui se passe est très grave.

"C'est une zone très dangereuse et les noyades sont récurrentes parce que la baignade risquée". Pour ce riverain de la plage de Guédiawaye, les premières mesures à prendre concernent les familles parce qu'il faut "retenir les enfants de moins de 15 ans voire 18 ans parce qu'on a remarqué que ces enfants sont victimes de noyades".

Il ajoute qu'une "sécurité établie tout le long du littoral permettra d'éviter que les enfants immatures se baignent en toute liberté".

A quelques pas de la plage de Malika, un riverain ayant requis l'anonymat rejette la responsabilité sur les parents : "ils ne surveillent plus les enfants qui sont parfois très nombreux à passer pour aller à la plage."

Dépité, il peste contre le manque de contrôle parentale. "Personne ne les contrôle alors qu'ils n'ont même pas 10 ans. Actuellement, l'éducation des enfants est défaillante", estime-t-il.

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Les autorités ne peuvent pas assurer la surveillance de toutes les plages. C'est l'avis de Djibril Diouf pour qui "si chacun s'occupait convenablement de ses enfants avec des recommandations précises il n'y aurait pas de problèmes".

Ce riverain du littoral Nord estime que les autorités ne peuvent pas tout faire et qu'avant de les indexer, les parents devraient assumer leurs responsabilités "avec un simple contrôle parental, l'enfant n'osera pas aller à la plage sans autorisation."

Pour lui, les parents doivent davantage assurer l'éducation de leurs enfants et veiller à leur sécurité.

Entre 2015 et 2018, 1.023 jeunes ont perdu la vie dans les plages. Des chiffres officiels de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers du Sénégal montrent l'ampleur des cas de noyades malgré les mesures prises par les autorités avec la présence massive des maîtres-nageurs et sauveteurs en bord de mer.