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"Attaque déplorable" du frère d'un opposant disparu au Zimbabwe


A woman walks past a graffiti mural depicting scenes of fighters painted along Palestine Square in the Iranian capital Tehran.
A woman walks past a graffiti mural depicting scenes of fighters painted along Palestine Square in the Iranian capital Tehran.

Le frère d'un militant d'opposition zimbabwéen disparu il y a un an a été arrêté et maltraité par les forces de sécurité à Harare, lors d'une "manifestation pacifique" pour demander des informations sur Itai Dzamara, a indiqué Amnesty International.

A l'occasion des célébrations de la fête de l'indépendance du Zimbabwe, lundi dans le stade d'Harare où était présent le président Robert Mugabe, Patson Dzamara a brandi une pancarte "Indépendant oui, mais pas libre. Où est mon frère Itai ?".

Il a été rapidement arrêté, alors qu'il s'approchait de la tente VIP. "Des agents de sécurité l'ont frappé et battu avec des matraques et l'ont ensuite forcé à boire quelque 4 litres d'eau", selon un communiqué d'Amnesty International.

L'attaque "déplorable et brutale" dont a été victime Patson Dzamara "pour avoir simplement brandi une pancarte est une preuve supplémentaire que le gouvernement zimbabwéen est prêt à s'en prendre à quiconque dénonce l'épouvantable situation des droits de l'Homme" dans le pays, a estimé le directeur d'Amnesty pour l'Afrique australe, Deprose Muchena.

"Les agents de sécurité ne peuvent pas être autorisés à commettre en toute impunité des violations des droits de l'Homme", a-t-il ajouté, réclamant une enquête "urgente et impartiale".

Patson Dzamara a été libéré lundi en fin d'après-midi et hospitalisé dans un établissement privé, selon l'organisation des droits de l'Homme.

Son frère Itai Dzamara, un ancien journaliste et militant du principal parti d'opposition, le Mouvement pour un changement démocratique (MDC), a été enlevé le 8 mars 2015, quelques jours après avoir tenu un discours lors d'un meeting. Il est depuis porté disparu.

En 2014, il avait organisé des rassemblements sur la principale place d'Harare pour demander la démission du président Mugabe, au pouvoir sans discontinuer depuis 1980, qu'il a accusé de détruire le Zimbabwe.

Le sort d'Itai Dzamara a suscité des protestations de plusieurs pays occidentaux, notamment les Etats-Unis mais aussi de l'Union européenne.

Avec AFP

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