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Amnesty dénonce une campagne "brutale" des rebelles contre leurs opposants au Yémen


Des combattants tribaux prennent des positions lors des combats avec les rebelles chiites appelés Houthis, dans la périphérie de Taëz, au Yémen, le 16 décembre 2015.
Des combattants tribaux prennent des positions lors des combats avec les rebelles chiites appelés Houthis, dans la périphérie de Taëz, au Yémen, le 16 décembre 2015.

Les rebelles, qui contrôlent la capitale Sanaa et de vastes régions du nord et de l'ouest, ont mené une campagne d'arrestations "brutale" contre leurs opposants et ont soumis certains d'entre eux à la torture et à des disparitions forcées, affirme Amnesty International.

Dans un nouveau rapport basé sur 60 cas de détention, Amnesty détaille "des pratiques d'arrestations arbitraires et de disparitions forcées" dans les provinces de Sanaa, Ibb, Taëz et Hodeida entre décembre 2014 et mars 2016.

Le mouvement rebelle des Houthis, accusés de liens avec l'Iran, s'est emparé de la capitale Sanaa en septembre 2014 avant de conquérir d'autres régions jusqu'en mars 2015, date à laquelle une coalition arabe sous commandement saoudien est intervenue en soutien au gouvernement qui s'est repositionné dans le sud.

Le conflit yéménite, qui s'est enlisé, a fait près de 6.500 morts et plus de 31.000 blessés, selon l'Organisation mondiale de la santé.

Des ONG ont régulièrement dénoncé les "raids aériens aveugles" de la coalition arabe pro-gouvernementale mais, dans ce rapport, Amnesty International ne mâche pas ses mots contre le mouvement des Houthis.

"Les forces des Houthis ont supervisé une campagne brutale et délibérée contre leurs opposants politiques et autres détracteurs depuis décembre 2014", affirme James Lynch, directeur adjoint d'Amnesty pour le Moyen-Orient et l'Afrique du nord.

"Des centaines de personnes ont été arrêtées et détenues sans inculpation, ni procès et, dans certains cas, on les a fait disparaître de force en violation flagrante de la loi internationale", dit-il.

Parmi les personnes visées figurent des opposants politiques connus, des défenseurs des droits de l'Homme, des journalistes et des universitaires, précise Amnesty. "Nombre d'entre eux ont été détenus au secret pendant des périodes prolongées, ont souffert de la torture et de mauvais traitements et n'ont pas eu accès à un avocat ou à leur famille".

Avec AFP

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