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La coalition renouvelle ses critiques contre des enquêteurs de l'ONU au Yémen


Le ministre des Affaires étrangères émirati, Anwar Gargash, lors d'une conférence de presse sur le Yémen à Dubaï, aux Émirats arabes unis, le 13 août 2018.
Le ministre des Affaires étrangères émirati, Anwar Gargash, lors d'une conférence de presse sur le Yémen à Dubaï, aux Émirats arabes unis, le 13 août 2018.

La coalition intervenant au Yémen sous commandement saoudien a renouvelé ses critiques contre des enquêteurs de l'ONU, qu'elle accuse de parti pris, et laissé entendre qu'elle était hostile au renouvellement de leur mandat.

La décision doit être prise sous peu par le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU à Genève.

Dans des déclarations relayées par le ministère saoudien de l'Information, la coalition qui combat les rebelles Houthis au Yémen a critiqué le rapport publié fin août par la mission d'experts mandatés par l'ONU qui avait dénoncé de possibles crimes de guerre commis par toutes les parties.

Mais ces enquêteurs avaient souligné que les raids aériens de la coalition avaient causé davantage de victimes civiles.

Vendredi matin, la coalition a réaffirmé qu'elle respectait des règles d'engagement très strictes dans ses opérations militaires et qu'elle menait systématiquement des enquêtes en cas d'attaques contre des cibles civiles.

Elle a déploré que le rapport des enquêteurs de l'ONU n'ait pas intégré les réponses fournies par la coalition et que ses conclusions aient été fondées sur "des spéculations et des suspicions".

Plus important, a-t-elle ajouté, le rapport de l'ONU "a ignoré les principales causes" du conflit et a rendu la coalition "responsable de toutes les catastrophes au Yémen".

"Cette analyse n'est ni objective, ni juste", a affirmé la coalition en rappelant notamment "le rôle de l'Iran" au Yémen, les tirs de missiles balistiques vers l'Arabie saoudite et la forte contribution humanitaire de Ryad et d'Abou Dhabi pour alléger les souffrances de la population.

Sur la question du renouvellement du mandat des experts de l'ONU, la coalition s'est rangée derrière l'avis du gouvernement yéménite qui est "le meilleur juge".

Ces experts, désignés par le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, ont demandé mercredi aux Etats de renouveler leur mandat face à une situation "extrêmement alarmante" au Yémen.

Jeudi, le gouvernement yéménite s'était prononcé contre le renouvellement de leur mandat, leur reprochant notamment de "ne pas avoir exposé le crime des milices (rebelles Houthis) d'avoir mis la main par la force sur les institutions de l'Etat".

La coalition est intervenue en mars 2015 au Yémen et la guerre se poursuit depuis, les rebelles contrôlant toujours Sanaa depuis 2014, ainsi que de vastes régions du nord et de l'ouest.

Depuis mars 2015, le conflit a fait selon l'ONU quelque 10.000 morts, en majorité des civils, mais le bilan réel est certainement supérieur. La guerre a provoqué la pire crise humanitaire du monde, selon les Nations unies.

Avec AFP

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