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Egypte : des témoins accusés de parjure au procès Moubarak


L'ancien président Hosni Moubarak à son arrivée au tribunal
L'ancien président Hosni Moubarak à son arrivée au tribunal

Le commandant Mohammed Abdel-Hakim a nié être au courant que les forces de sécurité avaient reçu une dotation en balles réelles vers la fin du mois de janvier, alors qu’elles tentaient de réprimer les manifestants antigouvernementaux.

Les autorités égyptiennes ont détenu un témoin à charge au procès de l’ancien président Hosni Moubarak au Caire. Il aurait changé son témoignage concernant l’utilisation de balles réelles contre les manifestants. Le commandant Mohammed Abdel-Hakim a nié être au courant que les forces de sécurité avaient reçu une dotation en balles réelles vers la fin du mois de janvier, alors qu’elles tentaient de réprimer les manifestants antigouvernementaux.

Selon le procureur, Abdel-Hakim avait précédemment déclaré qu’il savait que des balles réelles étaient utilisées.

Des partisans de Moubarak affrontant la police au caire le 5 septembre 2011
Des partisans de Moubarak affrontant la police au caire le 5 septembre 2011

L’ex-président Moubarak est arrivé, mercredi, à son procès au Caire allongé sur une civière, ainsi qu’il l’a fait lors des précédentes audiences. Il a plaidé non coupable à l’accusation d’avoir ordonné le massacre de 850 protestataires durant le soulèvement qui l’a chassé du pouvoir en février. L’ex-raïs fait aussi face à des accusations de corruption et d’abus de pouvoir.

Lors de l’audience de lundi, un haut responsable de la police avait déclaré n’être pas au courant d’ordres de tirer sur les manifestants à balles réelles. L’équipe du procureur était abasourdie par les déclarations du général Hussein Moussa, qui ont renforcé les propos des partisans de Moubarak disant que ce dernier n’avait pas organisé la violente répression des manifestants. Le procureur a accusé Moussa d’être revenu sur ses précédentes déclarations à la cour.

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