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Washington appelle Pyongyang à "respecter" le gel sur les missiles et les essais nucléaires


Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, son homologue sud-coréen Moon Jae-in et le président américain Donald Trump sur le côté sud de la ligne de démarcation militaire qui divise la Corée du Nord et la Corée du Sud à Panmunjom dans la zone démilitarisée (DMZ). (Photo de KCNA VIA
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, son homologue sud-coréen Moon Jae-in et le président américain Donald Trump sur le côté sud de la ligne de démarcation militaire qui divise la Corée du Nord et la Corée du Sud à Panmunjom dans la zone démilitarisée (DMZ). (Photo de KCNA VIA

Les Etats-Unis ont appelé mardi la Corée du Nord à "respecter" l'engagement à ne pas procéder à de nouveaux tirs de missiles de longue portée ou à des essais nucléaires, en plein regain de tension à l'approche d'un ultimatum nord-coréen.

Lors d'une conférence de presse à Washington, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a estimé que le président Donald Trump avait été "sans ambiguïté" au sujet des "attentes" des Etats-Unis à l'égard du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un.

Ce dernier "s'est engagé à dénucléariser, et à ce qu'il n'y ait plus de tirs de missiles de longue portée, d'essais nucléaires", a souligné le secrétaire d'Etat au sujet de ce moratoire informel issu du rapprochement spectaculaire entre les deux pays depuis 2018, qui n'a toutefois jamais fait l'objet d'un accord écrit. "Nous avons bon espoir de voir les Nord-Coréens continuer à respecter ces engagements", a-t-il ajouté.

Après avoir multiplié les tirs de missiles de courte et moyenne portée ces derniers mois, Pyongyang a annoncé dimanche avoir réalisé un mystérieux "test très important" depuis sa base de lancement de satellites, censé changer le "statut stratégique" du pays reclus d'Asie de l'Est.

Donald Trump, qui avait minimisé les précédents tirs, a prévenu Kim Jong Un qu'il avait "tout" à perdre "à agir de façon hostile". Washington a aussi convoqué pour mercredi une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur les "provocations" nord-coréennes.

De son côté, le pouvoir de Pyongyang s'en est pris ces derniers jours directement au locataire de la Maison Blanche.

Les négociations sont dans l'impasse car les Etats-Unis exigent que la Corée du Nord renonce d'emblée à tout son arsenal atomique, alors que cette dernière réclame une approche progressive prévoyant une levée rapide d'au moins une partie des sanctions internationales qui étranglent son économie.

Les Nord-Coréens ont donné aux Américains jusqu'à la fin de l'année pour changer d'approche, promettant un "cadeau de Noël" menaçant si le statu quo devait se poursuivre.

"Nous allons continuer de travailler pour tenter de développer des voies de communication, des mécanismes de négociation", a dit Mike Pompeo, résumant en creux l'ampleur de l'enlisement.

Présent à ses côtés après un entretien bilatéral, son homologue russe Sergueï Lavrov a appelé à la fois "les dirigeants nord-coréens à faire preuve de retenue" et les Etats-Unis à accepter un "donnant-donnant" progressif avec des concessions "réciproques".

"Vous ne pouvez pas demander à la Corée du Nord de tout faire immédiatement, et seulement après garantir sa sécurité et lever les sanctions", a-t-il plaidé.

Avec AFP

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