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Vingt-huit candidats déclarés pour la présidentielle au Cameroun


Le président camerounais Paul Biya à Beijing, Chine , le 22 mars 2018.
Le président camerounais Paul Biya à Beijing, Chine , le 22 mars 2018.

Vingt-huit candidats ont déposé un dossier à Elections Cameroon (Elecam), l'organisme chargé de l'organisation de l'élection présidentielle du 7 octobre au Cameroun, a annoncé vendredi ce dernier.

Ces candidats, parmi lesquels le président sortant Paul Biya, 85 ans, dont près de 36 au pouvoir et qui sollicite un septième mandat, avaient jusqu'à jeudi minuit pour déposer leur dossier.

Elecam va désormais examiner ces différents dossiers avant de les transmette au Conseil constitutionnel, qui décidera de la liste définitive de candidats.

Une caution de 30 millions de francs CFA (45.660 euros) est exigée des prétendants à la présidence.

>> Lire aussi : Paul Biya annonce sa candidature à un 7e mandat au Cameroun

Outre le président Biya, que vingt partis se réclamant de l'opposition ont décidé de soutenir car il incarne "l'assurance tout risque pour le Cameroun", deux candidats déclarés s'étaient déjà présentés à la dernière présidentielle de 2011: il s'agit de deux opposants, Garga Haman Adji et Adamou Ndam Njoya.

De nouvelles figures montantes de l'opposition ont pour la première fois présenté leur candidature.

Il s'agit de Joshua Osih, investi par le Social democratic front (SDF, principal parti d'opposition), de Maurice Kamto, ex-ministre et président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), d'Akere Muna, célèbre avocat, et de Cabral Libii, un jeune leader qui mise sur sa popularité dans les médias et sur les réseaux sociaux.

Les opposants jugent "chaotique" le bilan de M. Biya à la tête du pays, lui prêtant l'intention de vouloir s'éterniser au pouvoir.

>> Lire aussi : Election présidentielle fixée au 7 octobre au Cameroun

La présidentielle du 7 octobre se tiendra dans un contexte marqué par un conflit qui prend de plus en plus d'ampleur dans les régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest.

La sécurité dans ces deux régions s'est considérablement dégradée. Les combats y sont devenus quotidiens entre les forces de sécurité et des séparatistes armés réclamant la création d'un Etat anglophone indépendant.

Plus de 80 policiers et militaires y ont été tués depuis le début de la crise, fin 2016.

L'ONG Human Rights Watch (HRW) a dénoncé jeudi les "meurtres et destructions dans les régions anglophones du Cameroun", accusant "le gouvernement et les séparatistes de commettre des abus à l'encontre des civils", dont 180.000 ont fui les combats depuis 2017.

Avec AFP

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