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Le dialogue gouvernement-opposition se poursuit au Venezuela


L'ancien Premier ministre espagnol Jose Luis Rodriguez Zapatero, médiateur dans la crise vénézuelienne le 29 janvier 2018.
L'ancien Premier ministre espagnol Jose Luis Rodriguez Zapatero, médiateur dans la crise vénézuelienne le 29 janvier 2018.

Le gouvernement vénézuélien et une partie de l'opposition ont poursuivi mardi leurs discussions dans un contexte tendu, le président Nicolas Maduro cherchant à se faire réélire dans des conditions décriées par ses adversaires.

La veille, les délégués des deux camps s'étaient entretenus pendant six heures.

Depuis décembre, le gouvernement et l'opposition négocient en République dominicaine pour tenter de trouver une solution à la crise politique qui secoue le Venezuela.

Mais depuis la décision de la semaine dernière du pouvoir vénézuélien, englué dans une grave crise économique, de convoquer une élection présidentielle anticipée avant le 30 avril, les pourparlers se concentrent sur la date de l'élection et sur les garanties électorales réclamées par l'opposition.

Jusqu'à présent, la présidentielle était officiellement prévue pour fin 2018 mais, selon les analystes, la date a été avancée par le camp présidentiel afin de profiter d'une dynamique électorale favorable et des divisions de l'opposition.

La coalition de l'opposition, la Table de l'unité démocratique (MUD), s'est présentée divisée à ce nouveau cycle de pourparlers: Volonté populaire (VP), le parti de Leopoldo Lopez, une des figures de l'opposition, a décidé de quitter la table des négociations faute de "garanties électorales".

Le chef de l'Etat socialiste a assuré mardi en conseil des ministres à Caracas détenir des "preuves" selon lesquelles le département d'Etat américain était "en train de mettre la pression sur l'opposition pour qu'elle ne signe pas" un éventuel accord. Il a répété que son gouvernement était "prêt" à signer.

Un peu plus tôt, le ministre de la Communication Jorge Rodriguez, chef de la délégation gouvernementale, avait assuré que "les positions s'étaient rapprochées". "Quelque chose de positif devrait sortir d'ici aujourd'hui", a-t-il prédit.

Parmi les garanties demandées par l'opposition figure la présence d'"observateurs internationaux" pendant le scrutin, a déclaré à l'AFP le député Enrique Marquez, un des négociateurs de la MUD.

La justice vénézuélienne a écarté vendredi la MUD de la course à la présidentielle en tant que coalition. Les partis qui composent la MUD peuvent en revanche participer individuellement au scrutin, dont la date précise n'a pas encore été annoncée par le Conseil national électoral.

Les Etats-Unis ont appelé mardi le gouvernement du président Maduro à conclure avec l'opposition un accord sur la date de l'élection présidentielle lors des discussions de Saint-Domingue et à autoriser la MUD à participer au scrutin.

Washington "espère que le régime de Maduro aura le courage (...) de permettre la participation de la MUD à l'élection présidentielle" et que cette élection aura lieu "à une date convenue par les deux parties", a déclaré sur Twitter l'ambassade des Etats-Unis à Caracas.

Dimanche prochain, le Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV, au pouvoir), doit officialiser la candidature de Nicolas Maduro à un nouveau mandat présidentiel.

Avec AFP

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