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Les républicains dévoilent leur projet d'abrogation d'Obamacare


Le président Donald Trump pour signer formellement la nomination de son cabinet au Capitole, à Washington DC, le 20 janvier 2017.
Le président Donald Trump pour signer formellement la nomination de son cabinet au Capitole, à Washington DC, le 20 janvier 2017.

La majorité républicaine du Congrès américain a lancé lundi le coup d'envoi de la réforme du système de santé et de l'abrogation de la réforme de Barack Obama, dévoilant pour la première fois un texte élaboré avec la Maison Blanche.

"Il est temps de tourner la page et de sauver notre système de santé de cette loi désastreuse", a déclaré Paul Ryan, président de la Chambre, après la publication d'une proposition de loi attendue depuis des semaines, et négociée de près avec l'entourage de Donald Trump.

"Obamacare" fut votée en 2010 par la majorité démocrate de l'époque et a permis à plus de 20 millions d'Américains de souscrire une couverture-maladie.

Les républicains, désormais au pouvoir à la Maison Blanche et au Congrès, se sont engagés depuis des années à abroger la réforme démocrate, mais ne sont pas tous d'accord sur la façon de la remplacer.

C'est leur priorité législative.

Le projet dévoilé lundi, et qui sera débattu dans les mois prochains par les parlementaires, supprime l'obligation universelle de s'assurer, qui était la clé de voûte d'Obamacare, et va dans le sens d'un désengagement de l'Etat fédéral.

Mais le texte conserve deux acquis majeurs d'Obamacare: la possibilité pour les enfants de rester sur l'assurance de leurs parents jusqu'à 26 ans, et l'interdiction aux assureurs de discriminer les patients en fonction de leurs antécédents médicaux.

L’ancien secrétaire d’Etat adjoint américain chargé de l’Afrique, Herman Cohen a dit à VOA Afrique que les républicains se pressent de se débarrasser de la réforme d’Obama pour une raison « idéologique ». M. Cohen estime que c’est « ridicule » de supprimer l’obligation de s’assurer, c’est « économiquement non viable », a-t-il conclu.

Herman Cohen joint par Eric Manirakiza
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L'aile conservatrice du parti républicain devrait s'offusquer d'un volet : la création d'un crédit d'impôt, entre 2.000 et 14.000 dollars par an, afin d'aider les Américains à payer leurs primes d'assurance.

Donald Trump, lors d'un discours au Congrès mardi dernier, avait martelé que le système créé par Obamacare était en train de s'écrouler, en raison de la hausse des coûts constatés sur les marchés d'assurance individuels dans plusieurs Etats.

La libéralisation doit conduire à une baisse des coûts, selon les républicains, et donc à une couverture plus accessible aux consommateurs.

Mais une partie des républicains s'inquiètent d'un chambardement trop brutal, et ont tracé une ligne rouge : pas question, ont notamment déclaré quatre sénateurs républicains, que les Américains ayant pu s'assurer grâce à Obamacare finissent par perdre leur assurance.

Ils auront à coeur de protéger les financements du programme Medicaid, pilier de la protection sociale créé dans les années 1960 et destiné aux ménages les plus modestes. L'Etat fédéral assume aujourd'hui une portion importante des coûts du programme, le reste étant à la charge des Etats.

Selon le projet républicain, les crédits fédéraux seraient plafonnés et donc potentiellement réduits.

Pour les chefs républicains, la marge de manoeuvre est très limitée. Au Sénat, ils n'ont que 52 sièges sur 100.

"Ils n'ont pas les voix", a même assuré vendredi Nancy Pelosi, chef de file des démocrates de la Chambre.

Avec AFP

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