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Une mission de la CPI annoncée au Gabon pour les violences post-électorales


Fatou Bensouda, procureure de la Cour pénale internationale, CPI, 14 février 2014.
Fatou Bensouda, procureure de la Cour pénale internationale, CPI, 14 février 2014.

"Une équipe du bureau du Procureur visitera le Gabon du 20 au 22 juin, une pratique standard de visite du pays dans le cadre de l'examen préliminaire. Aucune enquête n'a été ouverte pour l'instant", a indiqué vendredi le bureau du Procureur de la CPI.

Une mission de la Cour pénale internationale (CPI) va se rendre au Gabon dans le cadre de l'examen préliminaire des plaintes déposées par le gouvernement, le camp de l'opposant Jean Ping, et 15 ONG suite aux violences post-électorales meurtrières de septembre 2016.

"Une équipe du bureau du Procureur visitera le Gabon du 20 au 22 juin, une pratique standard de visite du pays dans le cadre de l'examen préliminaire. Aucune enquête n'a été ouverte pour l'instant", a indiqué vendredi le bureau du Procureur de la CPI.

Les analystes qui se rendront à Libreville doivent rencontrer les acteurs de la crise, différents ministères dont l'Intérieur, la Défense, la Justice, la société civile, ainsi que les organisations internationales présentes à Libreville.

"C'est une bonne nouvelle pour le Gabon, il faut une reconnaissance des crimes commis, il faut que justice soit rendue", réagit Georges Mpaga, coordinateur des 15 ONG de la société civile qui ont porté plainte, indiquant que celles-ci se réuniraient samedi pour préparer la venue des analystes de la CPI.

Le ministre des Affaires étrangères gabonais, Pacome Moubelet-Boubeya, a lui salué "une mission utile à un moment où il y a beaucoup d'affabulations sur les événements qui ont suivi les élections". "Cela permettra de faire toute la lumière".

Du côté du camp de l'opposant Jean Ping, son porte-parole Jean-Gaspard Ntoumtoume Ayi a indiqué "espérer qu'une enquête soit ouverte" à la suite de cette mission préliminaire et de la plainte déposée en décembre 2016.

L'annonce début septembre de la réélection de M. Bongo avait provoqué des violences rares (émeutes, répressions, pillages, incendie de l'Assemblée...) dans ce petit pays pétrolier d'environ 1,8 million d'habitants. Plusieurs personnes avaient été tuées.

Avec AFP

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