Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Une marche de l'opposition autorisée à Kinshasa pour vendredi


Un policier congolais surveille une manifestation dans les rues de Kinshasa, en RDC, le 20 décembre 2016.
Un policier congolais surveille une manifestation dans les rues de Kinshasa, en RDC, le 20 décembre 2016.

La mairie de Kinshasa a autorisé une marche de l'opposition prévue vendredi pour exiger l'abandon de l'utilisation de machines à voter, à deux mois des élections en République démocratique du Congo, a-t-on appris mercredi d'un responsable d'opposition.

"L’hôtel de ville nous a écrit pour prendre acte de l'organisation de la marche contre la machine à voter ce vendredi", a déclaré à l'AFP l'opposant Vital Kamerhe, un des 21 candidats à la présidentielle prévue pour le 23 décembre 2018 en RDC.

"Nous, organisateurs, sommes invités à une séance de travail avec l’hôtel de ville de Kinshasa ce mercredi pour des dispositions pratiques de sécurisation de notre marche", a-t-il ajouté.

"Nous tenons à une mobilisation sans précédent pour démontrer à la face du monde que l'opposition veut des élections le 23 décembre 2018, mais des élections crédibles, libres et transparentes", a insisté M. Kamerhe, président de l'Union pour la nation congolaise (UNC).

"Le gouverneur a pris acte de leur demande d'autorisation d'une marche" le vendredi et "les a conviés à une réunion de concertation aujourd'hui", a affirmé à l'AFP Emmanuel Akweti, ministre provincial de l'Intérieur de Kinshasa.

Une réunion des ténors de l'opposition congolaise est annoncée mercredi et jeudi à Johannesbourg en Afrique du Sud. La désignation d'un candidat commun de l'opposition à la présidentielle est l'un des principaux points à l'ordre du jour de cette rencontre.

Les opposants sont tous "pour une candidature commune de l'opposition" et "le retrait du fichier électoral de dix millions d'électeurs fictifs", a dit M. Kamerhe.

L'opposition conteste l'utilisation de machines à voter, de fabrication sud-coréenne, qui servent à choisir les candidats et à imprimer les bulletins dans les bureaux de vote, craignant qu'elles ne favorisent la fraude.

Le 29 septembre, un meeting autorisé d'opposition s'était tenu sans incident à Kinshasa. Mais, à Lubumbashi - deuxième vielle du pays, dans le sud-est-, un meeting de l'opposition avait été annulé la veille de sa tenue alors que la mairie l'avait autorisé quatre jours avant.

La majorité au pouvoir a également annoncé la tenue d'un "meeting populaire" samedi à Kinshasa en réponse à la manifestation prévue la veille par l'opposition.

La présidentielle du 23 décembre doit désigner le successeur du président Joseph Kabila après dix-huit ans à la tête d'un pays qui n'a jamais connu de transition pacifique depuis son accession à l'indépendance en 1960. Elle s'accompagne aussi d'élections législatives et provinciales.

Avec AFP

XS
SM
MD
LG