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Une grenade tue le militaire qui allait la lancer et deux civils au Burundi


Le président du burundi Pierre Nkurunziza à Ngozi pendant les élections, le 21 juillet 2015.
Le président du burundi Pierre Nkurunziza à Ngozi pendant les élections, le 21 juillet 2015.

Une grenade a tué mardi dans la ville de Ngozi, dans le nord du Burundi, un soldat qui allait la lancer sur la foule et deux civils, et blessé quatre personnes, a-t-on appris de sources administrative et hospitalière.

Selon l'administrateur de Ngozi, Radjabu Songambere, un soldat du camp Ngozi s'est rendu mardi matin dans un endroit très fréquenté de la ville, avec deux grenades dans les mains.

"Il a dégoupillé l'une des deux grenades, mais celle-ci lui a explosé dans les mains et l'a tué sur le champ, ainsi que le taxi-vélo qui le transportait, alors que cinq autres personnes ont été blessés", a annoncé à l'AFP le responsable administratif.

"Malheureusement, un autre taxi-vélo grièvement blessé a succombé à ses blessures alors qu'il était déjà à l'hôpital", a ajouté une source hospitalière.

La seconde grenade, qui était déjà à moitié dégoupillée, a été neutralisée par la police qui l'a fait exploser après avoir établi un périmètre de sécurité.

"Tout indique que le soldat voulait commettre un attentat à cette heure de grande affluence, mais on ne connaît pas encore le mobile de cet acte insensé", a expliqué M. Songambere. "Mais ce que je peux vous dire dès à présent, c'est que Ngozi vit dans la paix et la tranquillité", a-t-il assuré.

Ngozi, située à environ 130 km au nord de la capitale Bujumbura et dans la province natale du président Pierre Nkurunziza, est l'une des zones du Burundi n'ayant pas connu de contestation contre sa décision de briguer un troisième mandat.

L'annonce en avril 2015 de la candidature de M. Nkurunziza, réélu en juillet, a plongé ce petit pays des Grands lacs dans une grave crise émaillée de violences.

Ces violences, comme ces attaques à la grenade qui se sont multipliées dans le pays, et dont le pouvoir et l'opposition se renvoient la responsabilité, ont déjà fait plus de 500 morts et poussé plus de 270.000 personnes à quitter le Burundi.

Cet incident a eu lieu alors que Ngozi va abriter samedi et dimanche un important "congrès national" du parti au pouvoir, le Cndd-FDD, au cours duquel il devrait se doter d'un nouveau président, selon plusieurs sources internes.

Avec AFP

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