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Une générale nommée déléguée aux droits de l'Homme en Russie


Vladimir Poutine
Vladimir Poutine

Une ancienne générale au sein du ministère russe de l'Intérieur est devenue la nouvelle déléguée aux droits de l'Homme auprès du Kremlin, dans un contexte de contrôle accrue des ONG en Russie.

Tatiana Moskalkova, 60 ans et députée du parti soutenant le gouvernement Russie Juste, succède à Ella Pamfilova, nommée en mars à la tête de la commission électorale centrale à l'approche des élections législatives de septembre. Mme Pamfilova avait auparavant été pendant un an la déléguée aux droits de l'Homme.

La nomination de Tatiana Moskalkova a été approuvée par 323 députés sur 440. La déléguée aux droits de l'Homme a pour mission de surveiller le respect des droits de l'Homme en Russie et à rendre compte au président Vladimir Poutine.

Diplômée de droit, elle a occupé divers postes techniques au sein du ministère de l'Intérieur avant d'être élue en 2007 députée à la Douma, la chambre basse du Parlement, sous les couleurs de Russie Juste.

Mme Moskalkova a promis de "défendre en priorité les droits des anciens combattants, des personnes âgées, des handicapés et de ceux qui se trouvent en difficulté", ainsi que de se rendre dans la république caucasienne de Tchétchénie pour y évaluer la situation des droits de l'Homme et s'entretenir avec le dirigeant tchétchène, Ramzan Kadyrov.

Le Kremlin a de son côté "salué" par la voix de son porte-parole Dmitri Peskov la nomination de la nouvelle déléguée, indiquant "espérer que toutes les bonnes traditions en matière de défense des droits de l'Homme seront prolongées".

Les défenseurs des droits de l'Homme dénoncent un climat de plus en plus difficile en Russie. Une loi votée en 2012 oblige les ONG qui reçoivent un financement de l'étranger et qui ont une "activité politique" à s'enregistrer en tant qu'"agents de l'étranger". Cette loi a été complétée par une autre permettant d'interdire les actions d'organisations jugées "indésirables".

Le chef du principal service d'enquêtes en Russie, Alexandre Bastrykine, a prôné lundi un plus grand contrôle des médias et des ONG, proposant de s'inspirer du modèle chinois dans ce domaine.

Avec AFP

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