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Un salon africain du bois sous le signe de l'industrialisation au Gabon


Quelques personnes visitent la Société Nationale des Bois du Gabon (SNBG) à Owendo, port de Libreville le 11 octobre 2012.
Quelques personnes visitent la Société Nationale des Bois du Gabon (SNBG) à Owendo, port de Libreville le 11 octobre 2012.

Un salon international de la filière bois en Afrique centrale placé sous le signe de l'industrialisation a débuté mercredi à Libreville, en présence du président gabonais Ali Bongo Ondimba.

Lors de l'ouverture du "Gabon WoodShow", qui rassemble pendant trois jours une centaine d'exposants de 30 pays, le président Bongo a estimé que la filière bois devrait passer d'un "modèle de rente à un modèle productif".

En Afrique, le Gabon a été l'un des pays précurseurs de l'interdiction de l'exportation de grumes, mise en vigueur en 2010, une mesure qui encourage l'industrialisation. Ce choix "n'était pas sans risques", selon M. Bongo.

Mais il a permis "une augmentation de la valeur, car les produits transformés se vendent souvent plus cher sur les marchés, donc le pays est gagnant tout comme les entreprises", analyse Jean-Marie Ntoutoume, directeur général de l'Agence d'exécution des activités de la filière forêt-bois (AEAFFB) au Gabon.

Le Gabon est recouvert à environ 85% de forêts et exporte une soixantaine d'essences vers l'Asie, l'Europe et le Moyen-Orient.

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Les demandes à l'export sont en augmentation et les acteurs asiatiques de plus en plus nombreux, selon les économistes. Le marché local absorbe quant à lui 5% à 10% de la production, indique M. Ntoutoume.

"Aujourd'hui, notre principal problème reste l'état des routes; cela représente un tiers du coût du m3 à l'arrivée", estime Olivier Kergall, directeur général de Rougier Gabon, société présente dans le pays depuis 1953.

La préservation de l'environnement est un autre enjeu du secteur forestier mis en avant dans le forum par M. Bongo qui pense que l'exploitation forestière et le développement durable sont "compatibles".

"Progressivement, il existe une prise de conscience sur la gestion durable des forêts, même du côté des Asiatiques", estime Christian Mbina, chargé de communication à l'agence des parcs nationaux du Gabon, qui appelle cependant à "renforcer la surveillance et les sanctions" pour lutter contre la corruption et les trafics illégaux qui persistent.

Au Gabon, trois entreprises sur plus de 150 opérateurs appliquent le label Forest Stewardship Council (FSC) qui encourage une exploitation durable des forêts tropicales. Dans le bassin du Congo, 14% des concessions sont certifiées FSC.

Avec AFP

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