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Un responsable sécuritaire arrêté dans le cadre de la lutte anticorruption en Tunisie


Un policier tunisien passe un point de contrôle à Kairouan, Tunisie, le 18 mai 2013.
Un policier tunisien passe un point de contrôle à Kairouan, Tunisie, le 18 mai 2013.

Un responsable sécuritaire tunisien a été arrêté pour ses liens présumés avec un important homme d'affaires récemment interpellé dans le cadre d'un coup de filet anticorruption.

"Un mandat de dépôt a été émis à l'encontre du directeur général de la sûreté touristique, également ex-directeur de l'unité de lutte contre le terrorisme" au poste de police de Gorjani, près de Tunis, a indiqué à l'AFP un haut responsable gouvernemental sous couvert d'anonymat.

Arrêté dans la nuit de lundi à mardi, cet homme, dont l'identité n'a pas été communiquée, est à la disposition du juge d'instruction militaire chargé du dossier de Chafik Jarraya, homme d'affaires influent arrêté le 23 mai pour son implication présumée dans des affaires de corruption, a ajouté le haut responsable.

Outre cette dernière arrestation, 10 personnes --hommes d'affaires et responsables présumés de réseaux de contrebande-- ont été interpellées en une semaine sur des soupçons de corruption voire de "complot contre la sûreté de l'Etat", un coup de filet d'ampleur inédite en Tunisie depuis la chute de la dictature en 2011.

Placées en résidence surveillée, ces personnes sont aussi accusées de "financement de mouvements de protestation" dans diverses régions, y compris celle de Tataouine (sud), théâtre la semaine passée de heurts ayant entraîné le décès d'un jeune manifestant, écrasé par un véhicule de gendarmerie.

Vendredi dernier, la commission chargée de la confiscation de biens au profit de l'Etat a par ailleurs annoncé avoir saisi les biens et gelé les avoirs de huit hommes d'affaires, dont Chafik Jarraya, pour des profits réalisés "de manière illégale".

Si la révolution a en grande partie été motivée par le népotisme du régime de Zine El Abidine Ben Ali, la corruption reste un fléau en Tunisie. Elle est perçue comme un frein à la relance économique de l'unique rescapé du Printemps arabe.

Avec AFP

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