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Un mort dans une attaque contre un commissariat dans l'est libyen


Les forces libyennes combattent les jihadistes de l'État islamique à Syrte, Libye, le 24 avril 2016.
Les forces libyennes combattent les jihadistes de l'État islamique à Syrte, Libye, le 24 avril 2016.

Une femme a été tuée et cinq personnes blessées samedi à l'aube dans une attaque contre un commissariat de police dans l'est de la Libye, a indiqué dimanche l'agence Lana, loyale aux autorités de l'est libyen.

L'organisation jihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué l'attaque par le biais de ses canaux habituels.

Selon Lana, cette "attaque terroriste" a coûté la vie à une femme et a blessé cinq personnes qui "passaient" en voiture près du commissariat d'Al-Ganane, à 18 km au sud d'Ajdabiya, où les forces de sécurité tenaient un barrage.

La région d'Ajdabiya, ville d'environ 75.000 habitants située à quelque 160 kilomètres à l'est de Benghazi, a déjà été le théâtre d'attaques meurtrières de l'EI, notamment contre les barrages gardés par les soldats de l'autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'est libyen.

Le 22 mai, l'EI a ainsi revendiqué deux attaques contre des soldats de l'ANL au sud d'Ajdabiya: un attentat suicide contre un chek-point qui avait tué deux militaires et une attaque contre un barrage à l'entrée d'Oujla au cours de laquelle un soldat avait été enlevé.

En mars, le groupe jihadiste avait déjà revendiqué deux attentats contre des barrages de l'ANL dans la région d'Ajdabiya, qui avaient coûté la vie à 10 militaires.

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La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011 après une révolte armée.

Deux camps se disputent le pouvoir, le gouvernement d'unité nationale (GNA) basé à Tripoli et une autorité parallèle basée dans l'est soutenue par le maréchal Haftar, alors qu'une myriade de milices armées, qui changent d'allégeance selon leurs intérêts, et des groupes jihadistes font régner un climat d'insécurité chronique.

Khalifa Haftar est notamment la bête noire des groupes islamistes et jihadistes de l'est libyen, dont certains ont été chassés de Benghazi par l'ANL en 2017 après trois ans de combats meurtriers.

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Les forces loyales à M. Haftar mènent par ailleurs depuis le mois dernier une offensive militaire pour "libérer" Derna (environ 300 km à l'est de Benghazi), une ville qui est sous la coupe d'une coalition hétéroclite de milices islamistes et jihadistes et qui est la seule zone de l'est libyen à échapper encore à leur contrôle.

L'EI n'est toutefois plus présente à Derna depuis qu'il en a été chassé par des milices islamistes et jihadistes rivales en 2015.

Avec AFP

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