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Un ministre burundais et son épouse légèrement blessés dans une attaque à la grenade


Martin Nivyabandi twitter profile pic
Martin Nivyabandi twitter profile pic

Les attaques se multiplient contre certains dirigeants du pays. Cette fois-ci, ce sont le ministre burundais en charge de Droits de l'Homme, Martin Nivyabandi, et son épouse, qui ont été visés par une grenade.

Le ministre burundais en charge de Droits de l'Homme, Martin Nivyabandi, et son épouse ont été légèrement blessés dimanche dans une attaque à la grenade alors qu'ils sortaient d'une messe à Bujumbura, a annoncé à l'AFP le maire de la ville.

"Une grenade a été lancée dans le parking de l'église "Guérison des âmes" de Nyakabiga au sortir de la messe alors que le ministre Nivyabandi et son épouse s'approchaient de leur véhicule pour rentrer chez eux", a affirmé à l'AFP Freddy Mbonimpa, maire de Bujumbura.

"Ils ont été blessés très légèrement par son explosion et leur véhicule a été fortement endommagé", a expliqué M. Mbonimpa. "Ils n'ont eu que quelques égratignures et ont regagné leur domicile après des soins dans un hôpital".

Le maire a évoqué des "criminels armés", terme qui désigne dans la terminologie officielle burundaise les membres de nouveaux mouvements rebelles issus de la contestation du 3e mandat du président burundais Pierre Nkurunziza.

Le Burundi est plongé dans une grave crise depuis que M. Nkurunziza a annoncé sa candidature en avril 2015 à un 3e mandat qu'il a obtenu un juillet au terme d'une élection controversée. Les violences ont déjà fait plus de 500 morts et poussé plus de 270.000 personnes à quitter le pays.

Selon le maire de Bujumbura, le ministre burundais, qui était accompagné de policiers chargés de sa sécurité, "était probablement visé, car tout le monde savait qu'il fréquentait régulièrement cette église de Nyakabiga avec sa famille, pour la messe de dimanche".

Des personnalités politiques de premier plan, des leaders de l'opposition, des figures de la société civile ainsi que des officiers de l'armée ont été tués ou ont échappé de peu à des attentats depuis le début de la crise.

Ces attaques ne sont jamais revendiquées, les deux camps s'en rejetant systématiquement la responsabilité.

Les responsables politiques, policiers ou militaires burundais issus de l'ancienne rébellion du Cndd-FDD, au pouvoir, ont "la peur au ventre, ils craignent de se faire assassiner à tout moment" et ont restreint leurs apparitions publiques, selon de nombreux témoignages recueillis par l'AFP.

Ils ne se déplacent qu'accompagnés de nombreux policiers ou soldats, chargés de leur sécurité.
Avec AFP

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