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Attentat de Lockerbie en 1988: Un Libyen inculpé aux Etats-Unis


Un policier passe devant l'épave du vol 103 de la Pan Am dans un champ près de la ville de Lockerbie, en Écosse, où il se trouvait après qu'une bombe à bord ait explosé le 21 décembre 1988. (Archives)
Un policier passe devant l'épave du vol 103 de la Pan Am dans un champ près de la ville de Lockerbie, en Écosse, où il se trouvait après qu'une bombe à bord ait explosé le 21 décembre 1988. (Archives)

La justice américaine a annoncé lundi l'inculpation d'Abou Agila Mohammad Massoud, un ancien agent des services secrets libyens soupçonné d'avoir participé à l'attentat de Lockerbie en décembre 1988 en Ecosse, le jour du 32e anniversaire de la tragédie.

Il est accusé d'avoir assemblé la bombe qui a explosé à bord du Boeing 747 de la compagnie américaine Pan Am au-dessus de la petite ville écossaise le 21 décembre 1988, tuant ses 259 passagers et membres d'équipage, dont 190 ressortissants américains. Onze habitants de Lockerbie avaient été tués par des débris de l'appareil.

"Enfin, cet homme responsable du meurtre d'Américains et de nombreux autres va répondre de ses crimes devant la justice", a déclaré le ministre de la Justice Bill Barr.

Il s'est dit "optimiste" sur une extradition aux Etats-Unis d'Abou Agila Mohammad Massoud, actuellement détenu par les autorités en Libye.

"Nous n'avons pas de raisons de penser que ce gouvernement a un intérêt à s'associer avec cet acte terroriste haineux", a-t-il déclaré.

Selon M. Barr, les autorités libyennes actuelles ont obtenu les aveux d'Abou Agila Mohammad Massoud lors d’un interrogatoire après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2012.

En 1991, les justices américaine et écossaise avaient annoncé l'inculpation de deux agents de renseignement libyens, Abdelbaset Ali Mohamed al-Megrahi et Amine Khalifa Fhimah, pour leur participation à l'attentat.

Bill Barr était à l'époque ministre de la Justice par intérim et avait annoncé ces poursuites.

Les deux accusés libyens avaient été jugés en 2000 par un tribunal spécial écossais établi en terrain neutre, aux Pays-Bas. L'année suivante, Fhimah avait été acquitté et Megrahi, reconnu coupable de meurtre, condamné à la prison à vie avant de voir sa peine être commuée en 27 de prison minimum.

Il avait été libéré en 2009 pour raisons médicales et est mort trois ans plus tard dans son pays.

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