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Un journal accuse le gouvernement de ne pas exécuter une décision de justice en Tanzanie


Le président tanzanien John Pombe Magufuli, à droite, salue lors de la cérémonie de commémoration du 56ème anniversaire de l'indépendance du pays à Dodoma le 9 décembre 2017.
Le président tanzanien John Pombe Magufuli, à droite, salue lors de la cérémonie de commémoration du 56ème anniversaire de l'indépendance du pays à Dodoma le 9 décembre 2017.

Un journal tanzanien, suspendu pour "diffusion de fausses nouvelles et incitation au trouble public", a accusé dimanche le gouvernement de ne pas exécuter une décision de justice, lui enjoignant de garantir la reprise de sa publication.

Le 21 juin dernier, la Cour de justice de la Communauté des Etats d'Afrique de l'Est a ordonné la levée de la suspension de l’hebdomadaire tanzanien Mseto, qui avait été interdit pour trois ans, le 11 août 2016.

L’interdiction faisait suite à la publication d'un article affirmant qu'un proche du président John Magufuli avait accepté des pots-de-vin pour financer la campagne de ce dernier pour l'élection de fin 2015.

Dans une conférence de presse dimanche à Dar-es-Salaam, le propriétaire de Mseto, Saed Kubenea, également député de l’opposition, a accusé le gouvernement de "retarder délibérément l’exécution du jugement".

>> Lire aussi : Magufuli dit que son parti restera au pouvoir "pour l'éternité" en Tanzanie

Dans sa décision, la cour avait non seulement ordonné "la reprise de la publication de Mseto", mais aussi souligné qu’elle s’attendait à ce que le gouvernement tanzanien " prenne, sans délais, des mesures pour mettre en application ce jugement dans le cadre de ses mécanismes juridiques internes".

"La Tanzanie, en tant qu’Etat membre de la Communauté d’Afrique de l’Est, est liée par cette décision (...) nous allons donc devoir revenir auprès de la Cour pour demander une ordonnance expresse d’exécution du jugement", a déclaré l’avocat de Mseto, Maître Fulgence Massawe.

Depuis l'arrivée au pouvoir de John Magufuli fin 2015, plusieurs journaux critiques du gouvernement ont été fermés. Des lois restreignant la liberté d'expression ont été adoptées en dépit de protestations de la part des organisations de défense des droits de l'Homme.

Avec AFP

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