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Un jeune militant du "Hirak", détenu à cause de mèmes, reste en prison


Les leaders du mouvevent populaire "Hirak", fer de lance de la contestation populaire en Algérie.
Les leaders du mouvevent populaire "Hirak", fer de lance de la contestation populaire en Algérie.

"Nous avons fait appel contre la décision de mise sous mandat de dépôt mais la chambre d'accusation l'a confirmé", a indiqué à l'AFP son avocat Moumène Chadi.

M. Kechida, 25 ans, est accusé d'"outrage à corps constitué", d'"offense au président de la République" et d'"offense aux préceptes de l'islam".

Placé en détention le 27 avril, il risque jusqu'à cinq ans de prison et une forte amende.

Le jeune internaute est poursuivi pour avoir publié des mèmes, des images virales comiques ou satiriques détournées sur les réseaux sociaux, jugées offensants par la cour.

L'affaire est toujours en instruction, selon son avocat.

Les mèmes politiques sont très prisés de la jeunesse algérienne.

Walid Kechida fait partie du groupe "Hirak Memes" sur Facebook. Avec près de 16.000 membres, ce groupe se dit "ouvert à toutes les tendances, aussi bien ceux qui sont pour que ceux qui sont contre la Révolution".

"Nous voulons créer un climat rassembleur afin de briser le silence et d'ouvrir un débat démocratique", plaide "Hirak Memes".

Depuis le début du "Hirak" le 22 février 2019, des militants sont régulièrement poursuivis pour leurs publications sur les réseaux sociaux.

Selon le dernier décompte du Comité national pour la libération des détenus (CNLD), une cinquantaine de personnes sont actuellement en détention dans les prisons algériennes pour des faits liés au "Hirak".

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