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Un dirigeant d'un groupe rebelle gracié en Ethiopie


Andargachew Tsige, du groupe Ginbot 7, un groupe d'opposition considéré comme terroriste par Addis Abeba, figure parmi 756 personnes libérées dans le cadre d'une série "spéciale" de grâces, 26 mai 2018.
Andargachew Tsige, du groupe Ginbot 7, un groupe d'opposition considéré comme terroriste par Addis Abeba, figure parmi 756 personnes libérées dans le cadre d'une série "spéciale" de grâces, 26 mai 2018.

Le procureur général d'Ethiopie a gracié samedi un haut responsable d'un groupe d'opposition armé dont l'arrestation en 2014 au Yémen avait été condamnée au niveau international.

Andargachew Tsige, du groupe Ginbot 7, un groupe d'opposition considéré comme terroriste par Addis Abeba, figure parmi 756 personnes libérées dans le cadre d'une série "spéciale" de grâces, a déclaré le procureur Birhanu Tsegaye, selon la radio-télévision Fana, proche du pouvoir.

"La décision a été prise car ces personnes ont exprimé des remords" et pour élargir l'espace politique, a déclaré le procureur selon Fana.

Andargachew avait été arrêté en juin 2014 à l'aéroport de Sanaa, au Yémen, en route pour l'Erythrée et avait été transféré le même jour en Ethiopie, une mesure critiquée par la Grande-Bretagne. M. Andargachew possède aussi la nationalité britannique.

>> Lire aussi : Libération d'un journaliste et d'un leader d'opposition en Ethiopie

Le Foreign Office avait reproché au Yémen d'avoir extradé M. Andargachew au mépris du droit international et appelé l'Ethiopie à assurer sa sécurité.

L'Ethiopie avait accusé Andargachew Tsige de fomenter des attaques et d'entraîner des groupes d'opposition en Erythrée voisine.

Peu après son arrestation, M. Andargachew était apparu à la télévision d'Etat proclamant "la paix" avec l'Ethiopie et promettant de "se calmer".

Des organisations de défense des droits de l'homme ont dans le passé reproché à l'Ethiopie d'utiliser ce groupe comme prétexte pour poursuivre des hommes politiques et des journalistes opposés au régime de parti unique du Front démocratique révolutionnaire des peuples éthiopiens (EPRDF).

>> Lire aussi : Libération de 746 prisonniers en Ethiopie

Depuis le début de l'année, l'Ethiopie a libéré des milliers de prisonniers dans le cadre d'amnisties qui avaient débuté à l'époque du précédent Premier ministre, Hailemariam Desalegn, et ont été poursuivies par son successeur Abiy Ahmed.

L'état d'urgence est en vigueur dans l'ensemble de l'Ethiopie, le deuxième pays le plus peuplé d'Afrique, depuis la démission de M. Hailemariam en février.

Avec AFP

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