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Un chef local enlevé et décapité par les islamistes somaliens au Kenya


La police kényane portant des matraques et des gaz lacrymogènes patrouille à la recherche de personnes après le couvre-feu dans le bidonville de Kibera à Nairobi, au Kenya, le 29 mars 2020.
La police kényane portant des matraques et des gaz lacrymogènes patrouille à la recherche de personnes après le couvre-feu dans le bidonville de Kibera à Nairobi, au Kenya, le 29 mars 2020.

Les islamistes radicaux somaliens shebab ont enlevé et décapité le chef d'une zone villageoise du Nord-Est du Kenya, située à une vingtaine de km de la frontière somalienne, ont annoncé mercredi des sources policières et les Shebab.

Omar Adan Buul, chef de Gumarey, dans le comté de Wajir, avait été emmené vendredi par de présumés islamistes ayant auparavant envahi la zone et regroupé les habitants pour leur "faire la leçon", selon la presse kényane.

"Le chef qui avait disparu a été retrouvé mort. Sa tête a été abandonnée sur la route, mais le reste de son corps n'a pas été retrouvé", a déclaré à l'AFP un gradé de la police de Wajir ayant requis l'anonymat.

"Nous avons récupéré la tête et l'avons emmenée à la morgue (...) nous recherchons le reste du corps en espérant qu'il n'a pas été emporté de l'autre côté" de la frontière avec la Somalie, a indiqué un autre gradé qui s'est rendu sur les lieux.

La police n'a fait aucun commentaire officiel au sujet de cet enlèvement et de cet assassinat.

Les Shebab, affiliés à Al-Qaïda, ont revendiqué "l'exécution" d'Omar Adan Buul via leur agence de presse Shahada.

"Les combattants du mouvement shebab ont exécuté Omar Adan, le responsable de Gumarey (...) après l'avoir fait prisonnier" lors de l'attaque et la prise de contrôle d'un poste de police kényan - ce qui n'a pas été confirmé -, écrit Shahada.

Les Shebab combattent le fragile gouvernement somalien, soutenu par une force de l'Union africaine (UA), l'Amisom, à laquelle participe notamment le Kenya.

Un temps maîtres de Mogadiscio, les Shebab en ont été chassés en 2011 par l'Amisom, mais contrôlent toujours de vastes zones rurales de Somalie, d'où ils lancent régulièrement des attaques contre des bases de l'Amisom, des attentats à Mogadiscio ou des raids dans le Nord-Est kényan.

Ils ont durement frappé le Kenya à plusieurs reprises ces dernières années menant notamment plusieurs attaques spectaculaires jusqu'à Nairobi, qui ont fait au total près de 300 morts.

La Somalie a plongé dans le chaos depuis la chute du régime militaire du président Siad Barré en 1991, suivie d'une guerre de chefs de clans et de la montée en puissance des islamistes radicaux.

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