L'EI avait déjà rapporté la mort du jihadiste, présenté comme un membre précieux et très actif du groupe, dans le dernier numéro publié jeudi soir de son hebdomadaire de propagande, Al-Nabaa.
Abou Anas al-Ansari, "un des fondateurs du groupe terroriste Ansar Beït al-Maqdess, et un des dirigeants les plus importants de l'organisation dans le nord du Sinaï", a été tué dans "des frappes aériennes" menées le 18 mars, selon un communiqué posté dimanche par le porte-parole de l'armée sur sa page Facebook.
Auteur de nombreux attentats contre les forces de l'ordre dans le nord du Sinaï, le groupe jihadiste Ansar Beït al-Maqdess avait prêté allégeance à l'EI en novembre 2014, se rebaptisant alors "Province du Sinaï".
Abou Anas al-Ansari était notamment "responsable de l'armement", poursuit l'armée, qui précise qu'au total 18 jihadistes ont été tués dans les frappes aériennes.
"De nombreuses tâches lui avaient été confiées", assure Al-Nabaa, sans toutefois détailler ses fonctions.
Autrefois membre du groupe jihadiste "Al-Tawhid wal Jihad", une organisation se réclamant d'Oussama ben Laden et qui a revendiqué des attentats entre 2004 et 2006 contre des stations balnéaires de la Mer rouge, Abou Anas al-Ansari avait été emprisonné, selon le magazine de propagande.
Il avait réussi à s'enfuir lors de massives évasions de prison à la faveur de la révolte de 2011 contre Hosni Moubarak, avant d'être une nouvelle fois arrêté, selon Al-Nabaa. Par la suite il avait été libéré.
"Il a été l'un des premiers dans le Sinaï à faire allégeance au califat", proclamé par l'EI en juin 2014, selon l'hebdomadaire de l'organisation jihadiste.
Le groupe ultraradical a revendiqué un attentat à la bombe ayant coûté la vie, le 31 octobre 2015, aux 224 occupants d'un avion transportant des touristes russes après son décollage de Charm el-Cheikh, station balnéaire située dans le sud du Sinaï.
Avec AFP