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Un ancien aide de camp de l'ex-Premier ministre ivoirien Guillaume Soro arrêté à Abidjan


Guillaume Soro à Abidjan, le 15 février 2019.
Guillaume Soro à Abidjan, le 15 février 2019.

Un proche de l'ex-Premier ministre ivoirien Guillaume Soro, accusé de complot et vivant en exil depuis plusieurs années, a été arrêté à Abidjan, a-t-on appris mercredi auprès de ses proches.

"Le commandant Abdoulaye Fofana, l'ex-aide de camp de Guillaume Soro a été arrêté et est détenu dans les locaux de la gendarmerie d'Agban" à Abidjan, a affirmé à l'AFP, Moussa Touré, ancien chef de la communication de Guillaume Soro. M. Touré a toutefois précisé que le commandant Fofana "n'était plus en contact avec le camp de l'ex-premier ministre depuis avril 2021".

En 2021, la justice ivoirienne avait lancé un mandat d'arrêt pour "troubles à l'ordre public et port illégal du treillis" contre le commandant Fofana, après de nombreuses déclarations de celui-ci sur les réseaux sociaux appelant à une mutinerie des soldats en Côte d'Ivoire.

Guillaume Soro qui vit en exil a été condamné à la mi-juillet 2021 par contumace, à la prison à perpétuité pour "atteinte à la sûreté de l'Etat", de "complot", "tentative d'atteinte contre l'autorité de l'Etat".

Chef de la rébellion qui contrôlait la moitié Nord de la Côte d'Ivoire dans les années 2000, Guillaume Soro avait aidé militairement Alassane Ouattara à accéder au pouvoir lors de la violente crise post-électorale de 2010-2011 face au président sortant Laurent Gbagbo qui refusait d'admettre la victoire de M. Ouattara à la présidentielle de fin 2010.

Guillaume Soro était devenu le premier chef du gouvernement de M. Ouattara, puis avait été nommé en 2012 président de l'Assemblée nationale, poste qu'il a occupé jusqu'en 2019. Mais les deux hommes se sont peu à peu brouillés, jusqu'à la rupture consommée début 2019, en raison, selon les observateurs, des ambitions présidentielles de M. Soro.

En avril 2020, M. Soro avait déjà été condamné à 20 ans de prison pour recel de détournement de deniers publics pour avoir tenté, selon la justice, de s'approprier une résidence achetée par l'Etat pour le loger lorsqu'il était Premier ministre. Cette condamnation avait justifié l'invalidation de sa candidature à la présidentielle d'octobre 2020.

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