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Un an de conflit en Éthiopie: la diplomatie s'active pour une désescalade


Une gare routière à Addis Abeba, en Éthiopie, le 3 novembre 2021.
Une gare routière à Addis Abeba, en Éthiopie, le 3 novembre 2021.

Alors que le conflit qui avait commencé dans la région éthiopienne du Tigré entre dans sa première année, la diplomatie internationale s’active sur plusieurs fronts pour une désescalade.

Un envoyé spécial américain, Jeffrey Feltman, est en visite à Addis-Abeba, la capitale d’Éthiopie ce jeudi et le président du Kenya voisin, Uhuru Kenyatta, lance un appel pour un cessez-le-feu immédiat.

Cette guerre qui opposait au départ l’armée fédérale aux forces de la région du Tigré a déjà fait des milliers de victimes et déplacé des millions d'autres personnes depuis novembre 2020.

Elle menace désormais d'atteindre la capitale, où est situé le siège de l’Union africaine.

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed (à g.) et le chef du TPLF, Debretsion Gebremichael, à la une d'un journal indiquant que le conflit a marqué un an
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed (à g.) et le chef du TPLF, Debretsion Gebremichael, à la une d'un journal indiquant que le conflit a marqué un an


Les forces du Tigré se sont emparées de villes clés ces derniers jours et se sont liées à un autre groupe armé, ce qui a conduit le gouvernement du deuxième pays le plus peuplé d'Afrique à déclarer l'état d'urgence sur l’ensemble du territoire national.

Mercredi, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a déclaré qu'il s'était entretenu avec le Premier ministre Abiy Ahmed pour proposer ses bons offices "afin de créer les conditions d'un dialogue pour que les combats cessent".

Difficile pour l’heure de dire si cette démarche aboutira.

Entre temps, le Premier ministre a de nouveau appelé les citoyens à se soulever et à "enterrer" les forces du Tigré. Mercredi, le réseau social Facebook a dit avoir supprimé un message de M. Abiy, affirmant que ses propos constituaient une incitation à la violence.

Les rebelles éthiopiens menacent de marcher incessamment sur Addis-Abeba
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Pour leur part, les forces du Tigré, par leur porte-parole Getachew Reda, ont affirmé dans un tweet publié tard mercredi qu'elles avaient "joint leurs mains" à un autre groupe armé, l'Armée de libération oromo, pour s'emparer de la ville de Kemisse, encore plus proche d’Addis-Abeba.

Cette affirmation n'a pas pu être vérifiée pour l’instant.

Un rapport de l’ONU rendu public mercredi faisait un constat d’actes assimilables à des "crimes de guerre" et de "crimes contre l’humanité", imputables à "toutes les parties", dont les forces de l’Érythrée voisine venues en renfort à la demande du gouvernement éthiopien.

Avec la déclaration de l’état d'urgence, les habitants de la capitale originaires du Tigré ont déclaré aux journalistes internationaux qu'ils se cachaient chez eux par peur.

Conflit au Tigré: l'escalade continue
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