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Renforcement de la coopération sur la gestion des flux migratoires à Tunis


Des migrants attendent en ligne dans un bateau au port de Pozzallo, en Italie, le 29 mars 2016.
Des migrants attendent en ligne dans un bateau au port de Pozzallo, en Italie, le 29 mars 2016.

Les représentants du groupe de contact sur la route migratoire en Méditerranée centrale ont convenu lundi à Tunis de renforcer leur coopération en matière de gestion des flux migratoires, en jugeant essentielle une stabilisation de la Libye.

Cette réunion à laquelle ont participé les ministres de l'Intérieur ou autres représentants de la Tunisie, de la Libye, de l'Algérie, de la France, de l'Italie, de Malte et d'Allemagne notamment, en présence de l'Union européenne, a été élargie au Tchad, au Niger et au Mali.

"Nous devons approfondir notre solidarité et notre responsabilité collectives. Un pays seul ne peut faire face à ce phénomène de migration, nous devons faire front ensemble", a dit lors de la réunion Dimitris Avramopoulos, commissaire européen à la migration.

"Nous devons nous engager ensemble pour résoudre" cette "crise migratoire d'une ampleur extrême", a renchéri le ministre français de l'Intérieur, Gérard Collomb.

Face au trafic de migrants, "l'approche ne peut être sécuritaire" uniquement. Elle doit être "globale, avec un grand aspect social, un grand aspect économique et souvent culturel", a de son côté dit à la presse le ministre tunisien de l'Intérieur, Hédi Majdoub.

La situation chaotique en Libye a été l'un des principaux points abordés, selon le commissaire européen. "Il est très important de rétablir la stabilité dans ce pays", a dit M. Avramopoulos.

Le groupe de contact avait tenu sa première réunion ministérielle à Rome en mars, et doit de nouveau se retrouver en Suisse d'ici la fin de l'année.

Dans leur communiqué final, les ministres se sont accordés pour que leurs pays tentent de traiter "les causes profondes de la migration irrégulière" et pour "renforcer l'échange d'informations stratégiques et opérationnelles sur les réseaux criminels de traite des êtres humains et de trafic de migrants".

"L'Europe n'est pas une forteresse, elle est ouverte mais" les personnes souhaitant s'y rendre "doivent suivre des procédures légales", a dit M. Avramopoulos.

Le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdramane Sylla, a de son côté appelé les pays européens à "alléger (leurs procédures) de visa" pour permettre aux jeunes Africains qui en rêvent de se rendre en Europe.

Selon les derniers chiffres de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), 111.514 migrants et réfugiés sont arrivés en Europe par la mer depuis le 1er janvier, dont 85% en Italie. Quelque 2.360 sont morts en tentant la traversée.

Avec AFP

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