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Migrants : le vice-président de la Commission européenne prône un axe Berlin-Rome


Le vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans, 27 juillet 2016.
Le vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans, 27 juillet 2016.

L'axe Berlin-Rome devrait jouer un rôle moteur pour proposer des solutions à l'Union européenne sur les flux migratoires en provenance d'Afrique, a estimé le vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans, dans un entretien samedi au journal La Stampa.

"Dans l'histoire de l'UE, chaque pas en avant s'est toujours fait sur la base d'un accord franco-allemand. Je suis convaincu que sur la question migratoire, nous avons besoin d'un accord Berlin-Rome", déclare M. Timmermans.

"Si Italie et Allemagne sont en mesure de trouver des solutions communes, le reste de l'Europe les suivra", juge-t-il. "Montrer aux populations européennes qu'un accord entre Etats sur la question est possible signifierait en outre créer un sentiment plus pro-européen", note le numéro deux de la Commission européenne.

Pour le responsable néerlandais, l'arrêt des flux migratoires en provenance d'Afrique, notamment de Libye et de Tunisie, "est la stratégie juste". "Ce n'est pas facile, ça demandera du temps, mais il n'y a pas d'autres alternatives. Nous devons conclure des accords avec ces pays qui vont au-delà des migrations, car s'il n'y a pas de développement et d'investissements, ces pays ne seront pas en mesure de gérer le problème migratoire", a-t-il ajouté.

Réunis début février à Malte, les dirigeants de l'UE avaient exprimé leur soutien à l'Italie qui venait de signer un accord avec la Libye.

Celui-ci consiste à fournir des moyens financiers et matériels à la Libye, afin de renforcer le travail des gardes-côtes pour empêcher le départ de bateaux de clandestins organisés par des passeurs sans scrupules. Il prévoit aussi la création de camps sous autorité du ministère libyen de l'Intérieur, incitant à un retour au pays d'origine lorsque les migrants ne peuvent prétendre au statut de réfugié.

Début mars, l'Allemagne et la Tunisie ont pour leur part annoncé la signature d'un nouvel accord sur l'immigration prévoyant d'accélérer les refoulements de Tunisiens dont le titre de séjour a été refusé, un point de tension entre les deux pays après l'attentat de Berlin (12 morts). L'accord prévoit notamment une réponse "sous 30 jours" de Tunis aux demandes d'identification par Berlin et une aide financière de Berlin de 250 millions d'euros pour favoriser l'emploi des jeunes Tunisiens.

Avec AFP

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