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Pour éviter les conflits d'intérêts, Trump va se mettre en retrait de son empire immobilier


Steven Mnuchin, nommé par Donald Trump en tant que secrétaire au Trésor, arrivant à la Trump Tower à New York, le 21 novembre 2016.
Steven Mnuchin, nommé par Donald Trump en tant que secrétaire au Trésor, arrivant à la Trump Tower à New York, le 21 novembre 2016.

Le président élu américain Donald Trump a annoncé qu'il va se mettre en retrait de son empire immobilier avant de prendre ses fonctions et a choisi pour nouveau secrétaire au Trésor un banquier de Wall Street, Steven Mnuchin.

Dans une série de tweets, Donald Trump a précisé qu'il s'exprimera à New York le 15 décembre lors d'une "conférence de presse majeure" en présence de ses enfants. Elle portera "sur le fait que je quitterai ma formidable entreprise afin de me concentrer entièrement et totalement à la direction du pays et de redonner à l'AMERIQUE SA GRANDEUR!", précise le président élu sur Twitter.

Dans le même temps, Steven Mnuchin a annoncé lui-même sa nomination au Trésor lors d'une intervention en direct sur la chaîne de télévision financière CNBC. Il était en compagnie de Wilbur Ross, un autre investisseur de Wall Street, qui a lui été nommé au ministère du Commerce.

De nombreuses questions de conflits d'intérêts sont soulevées par l'arrivée inédite à la Maison Blanche d'un milliardaire à la tête d'un empire économique aux ramifications internationales.

Dans une série de tweets, qui n'aborde que ce sujet, M. Trump réaffirme que légalement il n'a aucune obligation de s'isoler de la gestion de son entreprise.

"Je sens que c'est important (...) de n'avoir aucun conflit d'intérêt avec mes diverses affaires, en tant que président", indique M. Trump.

"Par conséquent, des documents légaux sont en cours de rédaction qui font que je me retire totalement des opérations de gestion des affaires. La présidence est une tâche bien plus importante!", souligne t-il.

Au même moment, Steven Mnuchin annonçait lui-même en direct sur CNBC sa nomination à la tête du Trésor. Il était en compagnie de Wilbur Ross, un autre investisseur de Wall Street, nommé secrétaire au Commerce.

De nombreuses questions de conflits d'intérêts sont soulevées par l'arrivée inédite à la Maison Blanche d'un milliardaire à la tête d'un empire aux ramifications internationales.

M. Trump a réaffirmé que légalement il n'a aucune obligation de s'isoler de la gestion de son entreprise. "Je sens que c'est important (...) de n'avoir aucun conflit d'intérêt avec mes diverses affaires, en tant que président", a-t-il toutefois indiqué.

"Par conséquent, des documents légaux sont en cours de rédaction qui font que je me retire totalement des opérations de gestion des affaires. La présidence est une tâche bien plus importante!", a-t-il souligné.

M. Trump envisagerait de confier la direction de ses affaires à trois de ses enfants, selon les maigres détails qu'il a donnés depuis qu'il s'est lancé dans la course présidentielle en juin 2015.

Pas d'expérience politique

Nombre d'experts ont souligné que cela ne réglerait en rien les problèmes de conflits d'intérêts, ces trois enfants étant de proches conseillers de leur père et jouant un rôle actif dans les nominations de sa future administration.

Ni Steven Mnuchin, 53 ans, ni Wilbur Ross, 79 ans, n'ont d'expérience en politique mais ils ont apporté depuis longtemps leur soutien à Donald Trump. Wilbur Ross avait travaillé avec le magnat de l'immobilier lorsque certains de ses casinos traversaient des difficultés à la fin des années 1980.

Les deux hommes seront chargés d'appliquer la politique économique du président élu qui a promis de revenir sur les accords de libre-échange et de garder les emplois industriels aux Etats-Unis.

A cet égard, M. Ross a rejeté les accusations de protectionnisme. "Protectionnisme n'est pas un terme significatif, c'est péjoratif", a-t-il affirmé, ajoutant qu'il y a "commerce, bon commerce et commerce stupide".

"Nous avons fait beaucoup de commerce stupide et c'est ce que nous allons corriger", a-t-il ajouté, affirmant que le but premier était d'"augmenter les exportations américaines".

La mise en oeuvre de la politique américaine en termes de commerce international ne relève toutefois pas directement du ministre du Commerce, mais du Représentant spécial pour le commerce (USTR), qui n'a pas encore été nommé.

De son côté, M. Mnuchin a indiqué que son objectif allait être de réduire la charge fiscale pesant sur les ménages et les entreprises. "Je comprends ce qu'il faut faire pour redresser l'économie", a-t-il affirmé.

La première économie mondiale se porte déjà toutefois bien avec un taux de croissance plutôt élevé (3,2% en rythme annualisé au 3e trimestre) et un taux de chômage faible (4,9%).

'L'homme qu'il nous faut'

Il reste encore d'importants ministres à nommer.

Mais ni le secrétaire d'Etat (diplomatie), ni le secrétaire à la Défense ne devraient être connus cette semaine, a indiqué l'entourage de Donald Trump, alors que ces nominations semblaient imminentes.

Pour son futur chef de la diplomatie, le président élu semble hésiter entre le républicain modéré Mitt Romney, l'ancien patron déchu de la CIA David Petraeus, le sénateur républicain respecté Bob Corker et l'ancien maire à poigne de New York Rudolph Giuliani.

Mitt Romney, qui avait traité le candidat Trump de "charlatan" et "imposteur", a passé mardi une "merveilleuse soirée" à la table du président élu dans un restaurant français chic de New York. M. Trump "est justement l'homme qu'il nous faut pour nous conduire vers (un) avenir meilleur", a assuré le cacique républicain.

Avec AFP

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