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Trump lève des restrictions pour accélérer l'aide à Porto Rico


Jonathan Aponte walks with a gas can up the road to his home in the aftermath of Hurricane Maria, in Yabucoa, Puerto Rico, Sept. 26, 2017.Puerto Rico Hurricane Maria
Jonathan Aponte walks with a gas can up the road to his home in the aftermath of Hurricane Maria, in Yabucoa, Puerto Rico, Sept. 26, 2017.Puerto Rico Hurricane Maria

Donald Trump a fait un nouveau geste jeudi en faveur de Porto Rico, où les dévastations de l'ouragan Maria ont été comparées avec Katrina à La Nouvelle-Orléans, et répondu aux critiques en annonçant une levée temporaire de restrictions maritimes afin d'accélérer l'aide vers l'île.

Critiqué pour la lenteur de l'aide apportée par son administration au territoire américain des Caraïbes, Donald Trump avait annoncé mardi qu'il se rendrait le 3 octobre à Porto Rico.

Il a levé jeudi des restrictions datant d'une loi appelée "Jones Act" et instaurée en 1920. Celle-ci requiert que les marchandises transportées entre ports américains le soient sur des navires américains, exploités par un opérateur américain.

La levée de ces restrictions pour l'île et ses 3,4 millions d'habitants "entrera en vigueur immédiatement", a assuré à l'AFP Sarah Huckabee Sanders, porte-parole de l'exécutif américain. Le département de la Sécurité intérieure a cependant précisé que ces restrictions ne seraient levées que pour une durée de dix jours.

Le sénateur républicain John McCain, la représentante démocrate Nydia Velazquez, le gouverneur de Porto Rico Ricardo Rossello et la maire de la capitale San Juan Carmen Yulin Cruz pressaient Donald Trump de lever ce frein à l'acheminement de l'aide sur l'île.

"Monsieur le président, ne pas éliminer ces lois de cabotage c'est immoral. C'est un acte de répression financière qui ne fera qu'aggraver notre crise", avait tweeté mercredi soir Carmen Yulin Cruz, avant de se féliciter jeudi de l'annonce de la Maison Blanche.

"C'est un acte de justice", a-t-elle réagi sur la chaîne CNN, assurant que cette loi renchérissait tous les biens arrivant par la mer de 30 à 33%. "Il est temps que les produits de première nécessité arrivent entre les mains des gens", a-t-elle plaidé, regrettant par ailleurs que quelque 3.000 conteneurs d'aide soient bloqués dans le port de sa ville en raison de désaccords avec l'administration sur leur distribution.

Donald Trump doit se rendre mardi prochain à Porto Rico, pour couper court aux critiques sur la lenteur de l'aide apportée par l'administration au territoire dévasté par l'ouragan Maria.

'Trop tard'

Le ministère de la Défense a assuré pour sa part jeudi dans un communiqué qu'il "poursuiv(ait) les opérations de secours en cours et se prépar(ait) à déployer rapidement une capacité de réponse supplémentaire", indiquant que la priorité était l'acheminement d'essence et de produits de première nécessité.

"Le réseau électrique de Porto Rico est complétement détruit. Un grand nombre de générateurs sont maintenant sur l'île. Eau et nourriture sur place", a tweeté jeudi matin Donald Trump.

Mais le général à la retraite Russel Honore, responsable des opérations militaires lors du passage en 2005 de l'ouragan Katrina sur la région de La Nouvelle-Orléans (Louisiane), a estimé que l'administration avait réagi trop tard.

"C'est assez compliqué de se rendre la-bas, cela prend du temps pour le transport", a-t-il concédé jeudi sur la radio NPR, avant d'ajouter: "nous avons commencé a réagir environ quatre jours trop tard".

"Porto Rico est une mission plus grande et difficile que Katrina", a-t-il souligné, faisant le parallèle avec l'ouragan qui avait fait en 2005 au moins 1.800 morts.

Donald Trump est notamment accusé de considérer les habitants de Porto Rico comme des citoyens de seconde zone, alors qu'ils ont la nationalité américaine bien qu'ils n'ont pas le droit de vote. Selon ses détracteurs, l'aide fédérale avait été plus rapide pour le Texas et la Floride, touchés respectivement par les ouragans Harvey et Irma fin août et début septembre.

Une semaine après le passage de Maria, l'aide arrive lentement sur l'île qui croule sous une dette abyssale et qui manque d'eau potable, d'électricité ou de carburant.

Les opérations de déblaiement sont également lentes à se mettre en place. De longues files se forment chaque jour devant les supermarchés où l'eau, le carburant et la glace sont rationnés.

Avec AFP

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