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"Tout est prêt" pour la fermeture de l'aéroport d'Abuja au Nigeria


Un Boeing 747 sur le tarmac de l'aéroport de la capitale Abuja, 5 décembre 2013.
Un Boeing 747 sur le tarmac de l'aéroport de la capitale Abuja, 5 décembre 2013.

Le ministre des Transports nigérian, Chibuike Rotimi Amaechi, a assuré mardi que "tout est prêt" avant la fermeture pour travaux de l'aéroport de la capitale Abuja, dont les vols seront redirigés vers Kaduna malgré l'inquiétude des opérateurs aériens.

L'aéroport de Kaduna, dans le nord du Nigeria, remplacera celui de la capitale fédérale à partir du mercredi 8 mars jusqu'au 19 avril (6 semaines) et pour toute la durée des travaux. Tous les vols doivent être détournés vers Kaduna, à 190 km au nord, et les passagers devront relier les deux villes par la route ou le train.

"Nous avons mis en place les routes, la voie ferrée, les bus et tout est prêt" pour que les passagers puissent transiter, a ajouté à l'AFP M. Amaechi, assurant que les travaux à l'aéroport d'Abuja ne prendraient pas de retard.

"Il n'y a pas de problèmes de sécurité. Nous avons assez de policiers, assez de soldats, de membres de l'armée de l'air", a-t-il dit, les autorités ayant prévu de renforcer la sécurité 24 heures sur 24, avec des services de navettes jusqu'à la gare.

La fermeture de l'unique aéroport d'Abuja a provoqué une grande controverse au Nigeria. Les travaux sont nécessaires car la piste construite en 1982 et prévue pour une durée de vie de 20 ans, est aujourd'hui "défaillante" et "dangereuse", de l'aveu même des autorités.

Mais la plupart des compagnies internationales - dont Air France, Lufthansa, et South African Airways - ont refusé d'utiliser l'aéroport de Kaduna, arguant notamment de problèmes de sécurité sur la route de 220 km reliant la capitale fédérale.

Deux archéologues allemands ont ainsi été enlevés fin février à proximité de cet axe, avant d'être libérés quelques jours plus tard.

Les enlèvements sont fréquents sur cette route, s'ajoutant au regain de violences entre les nomades peuls et les cultivateurs de la région, qui ont fait au moins 200 morts depuis décembre.

Pour l'aéroport de Kaduna, habitué à un trafic modeste, l'afflux de passagers sur les vols intérieurs représentera également un véritable défi logistique, faisant craindre des ratés, alors que les compagnies nationales sont déjà très critiquées pour les retards et les annulations quasi-quotidiens sur leurs vols.

Avec AFP

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