Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Prudence des deux ministres de l'Intérieur après l'agression de touristes espagnoles au Sénégal


Des touristes sur la plage en Casamance, au sud du Sénégal, le 17 mai 2008.
Des touristes sur la plage en Casamance, au sud du Sénégal, le 17 mai 2008.

L'Espagne et le Sénégal attendent la fin de l'enquête pour s'exprimer sur l'agression de touristes espagnols, dont plusieurs auraient été violées lors d'un braquage fin janvier en Casamance (sud), ont indiqué mardi à Dakar les ministres de l'Intérieur des deux pays.

Selon la gendarmerie sénégalaise, quatre ressortissants espagnols, dont trois femmes, avaient déclaré avoir été agressés le 25 janvier par des "éléments armés" alors qu'ils circulaient à bord d'une voiture dans cette région touristique.

Ils avaient affirmé avoir été délestés de près de 5.000 euros et que les trois femmes avaient été entraînées dans la forêt pour y être violées, avant d'être relâchées, selon les mêmes sources.

"C'est un sujet auquel je m'intéresse depuis le premier instant. Je suis en contact avec l'ambassade d'Espagne et le ministre m'a dit que l'enquête suit son cour et sera bientôt terminée", a déclaré à la presse le ministre espagnol, Juan Ignacio Zoido, à l'issue d'une rencontre avec son homologue sénégalais, Aly Ngouille Ndiaye.

>> Lire aussi : Trois touristes espagnoles braquées et violées en Casamance au Sénégal

"Nous attendons de voir les conclusions de l'enquête", a abondé M. Ndiaye, en expliquant que deux des touristes étaient rentrées en Espagne et que la troisième poursuivait ses vacances au Sénégal. "Donc je suppose que tout ira bien. On attend les conclusions", a ajouté le ministre sénégalais.

Trois jours après les faits, M. Ndiaye avait émis des doutes sur la nature des agressions, affirmant à la radio que seule une des touristes avait accepté d'être soumise à un examen médical et que celui-ci n'avait pas révélé de "trace de viol".

Il avait aussi relevé que de l'argent avait été volé mais "pas les bijoux ou les montres", semblant décrédibiliser un peu plus leurs témoignages.

Le ministre avait dit soupçonner des "ennemis de la paix", sans plus de précision.

Le ministère espagnol des Affaires étrangères avait confirmé que quatre de ses ressortissants avaient été "affectés", ajoutant qu'il ne divulguerait aucun détail "jusqu'à ce que les personnes (concernées) l'autorisent ou qu'elles expliquent elles-mêmes" ce qu'elles avaient subi.

Trois semaines plus tôt, le massacre de 14 hommes partis chercher du bois dans une forêt du sud de la Casamance faisait déjà craindre une désaffection des touristes pour la région et a ébranlé le processus de paix en cours avec la rébellion indépendantiste casamançaise.

Avec AFP

XS
SM
MD
LG