Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Grève des magistrats contre l'agression d'un avocat au Tchad


Les magistrats du Tchad saluant le ministre de la justice Pr Mahamat Hassan, N’Djamena, Tchad, 11 septembre 2017. (VOA/André Kodmadjingar)
Les magistrats du Tchad saluant le ministre de la justice Pr Mahamat Hassan, N’Djamena, Tchad, 11 septembre 2017. (VOA/André Kodmadjingar)

Les magistrats tchadiens ont entamé lundi une grève de trois jours pour protester contre l'agression la semaine dernière à Doba (sud) d'un avocat par des forces de l'ordre, a annoncé cet avocat.

"Nous avons décidé de protester contre le tir effectué sur mon véhicule alors que je transportais des prisonniers libérés", a dit à l'AFP Me Doumra Manassé, qui s'est déplacé de Doba à N'Djamena.

L'avocat se dit victime de tirs par des gendarmes sur sa voiture le 22 mai, alors qu'il transportait trois de ses clients relaxés qui ont ensuite été bastonnés et emmenés dans les locaux de la gendarmerie de Doba.

En signe de protestation contre un sentiment d'insécurité, les magistrats de cette ville du sud du Tchad avaient décidé la semaine dernière de fermer leur tribunal.

>> Lire aussi : Nouvelle grève des fonctionnaires suivie au Tchad

"Nous exigeons que le commandant de la légion de la gendarmerie (de Doba) et que le gouverneur (de Doba) puissent être destitués et mis à la disposition de la justice", a déclaré Me Manassé.

Le ministère de la Justice a envoyé une équipe d'instruction composée de magistrats et du directeur des renseignements de la gendarmerie qui est arrivée lundi matin à Doba, a indiqué au téléphone le ministre de la Justice, Djimet Arabi. "Il faudra attendre la fin de la mission pour tirer les responsabilités de cet incident et que les sanctions tombent".

Les syndicats de magistrats ont prévu une marche pacifique mardi mais pourraient se contenter d'une conférence de presse "si le ministre nous refuse la marche", a ajouté Me Manassé.

"Il n y aura pas de marche, je n'ai pas été saisi d'une demande quelconque des avocats", a indiqué le ministre de la Sécurité publique, Ahmat Mahamat Bachir.

Le Tchad a connu lundi un mouvement de protestation d'ampleur avec une grève de la fonction publique massivement suivie, bloquant hôpitaux, écoles et ministères, les fonctionnaires réclamant le paiement de leurs primes et indemnités.

Avec AFP

XS
SM
MD
LG