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Une attaque de Boko Haram fait 10 victimes parmi des civils tchadiens


Des soldats tchadiens sur des chars lors de leur retour du Niger voisin où ils combattaient le mouvement islamiste Boko Haram, à N’Djamena, 11 décembre 2015. / AFP PHOTO / BRHAIM ADJI
Des soldats tchadiens sur des chars lors de leur retour du Niger voisin où ils combattaient le mouvement islamiste Boko Haram, à N’Djamena, 11 décembre 2015. / AFP PHOTO / BRHAIM ADJI

Au moins dix civils ont été tués et sept autres enlevés vendredi au Tchad dans une attaque attribuée au groupe jihadiste Boko Haram par un officier de l'armée et le préfet local.

"Vers trois heures du matin, les éléments de Boko Haram ont attaqué Tenana, tuant deux femmes et huit hommes" de ce village de la région du Lac, une zone frontalière du Nigeria, du Niger et du Cameroun, a dit à l'AFP un officier sous couvert de l'anonymat.

"Ils ont enlevé sept hommes, pillé et brûlé le village avant de se retirer", a ajouté la même source.

Selon le site d'informations Tchad Infos, l'attaque a eu lieu dans la localité de Tinana. Les assaillants auraient aussi enlevé deux jeunes femmes, selon le site.

Dans cette région marécageuse parsemée d'îlots où les jihadistes avaient trouvé refuge, l'armée tchadienne avait déclenché en avril une vaste offensive contre Boko Haram après la mort de 98 soldats dans l'attaque d'une de ses bases à Bohoma.

Le préfet de Fouli, Yacoub Mahamat Seitchimi, a confirmé l'attaque de vendredi et son bilan sans donner plus de détails.

"J’ai envoyé le sous-préfet et le commandant de la gendarmerie, ils sont allés compatir avec les familles endeuillées", a-t-il dit.

"Il s'agit des enfants de la localité mécontents qui s'attaquent à leurs propres parents", a-t-il ajouté.

Contacté par l'AFP, le ministre de la Communication, Mahamat Zene Cherif, n'a pas confirmé l'attaque, affirmant qu'il était lui-même en train de "recouper ses informations".

Après l'offensive d'avril, qui avait conduit les troupes tchadiennes à se déployer jusqu'au Niger et au Nigeria, le président Idriss Déby Itno, qui aura en décembre passé 30 ans au pouvoir, avait affirmé qu'il n'y avait "plus un seul jihadiste sur l'ensemble de la zone insulaire".

Mais le 9 juillet, un véhicule de l'armée avait sauté sur une mine artisanale à Kalam, ce qui avait provoqué la mort d'au moins huit soldats tchadiens dans une attaque également attribuée à Boko Haram.

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