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Tanzanie : le parti au pouvoir en passe de remporter les élections


Un policier devant un bureau de vote à Dar es Salaam, en Tanzanie, 28 octobre 2015. (AP Photo/Khalfan Said)
Un policier devant un bureau de vote à Dar es Salaam, en Tanzanie, 28 octobre 2015. (AP Photo/Khalfan Said)

En Tanzanie, le parti au pouvoir semble bien parti pour gagner les élections générales et présidentielle, après un dépouillement partiel. Pendant ce temps-là, la situation à Zanzibar inquiète les Occidentaux.

Le CCM, parti au pouvoir depuis la création de la Tanzanie, semblait bien parti, jeudi 29 octobre, pour remporter une nouvelle fois les élections générales, en dépit des incertitudes liées à l'annulation du scrutin la veille sur l'archipel semi-autonome de Zanzibar.

Le parti Chama Cha Mapinduzi (CCM) au pouvoir était déjà assuré d'obtenir la majorité absolue au Parlement, après un décompte des voix dans 213 des 264 circonscriptions, selon des résultats annoncés mercredi soir par la Commission électorale nationale (NEC).

Avec 159 sièges déjà acquis, il devançait très largement le Chadema (Parti pour la démocratie et le développement), le principal parti d'opposition, qui n'avait gagné que 35 sièges.

Pour l'élection présidentielle, John Magufuli, du CCM, devançait mercredi avec 59,2 % des suffrages exprimés son principal adversaire Edward Lowassa (39,6 %), du Chadema, après un décompte portant sur 195 des 264 circonscriptions, selon des résultats annoncés par la NEC.

Des poids lourds du CCM perdent leurs sièges

Mais plusieurs ministres, secrétaires d'Etat et poids lourds du CCM ont tout de même perdu leur siège au Parlement, dont les ministres de l'Agriculture, de l'Information, de l'Investissement, ainsi que le maire de Dar es Salaam, la capitale économique.

La confusion régnait autour de la proclamation des résultats à l'échelon national depuis l'annonce de l'annulation des élections à Zanzibar, où quelque 500 000 électeurs devaient désigner leur propre président et leurs députés, mais aussi le nouveau président tanzanien.

L'actuel vice-président et chef du principal parti d'opposition de l'archipel, le Front civique uni (CUF), Seif Sharif Hamad, s'était déclaré dès lundi vainqueur de l'élection présidentielle locale, avant toute annonce officielle de résultats.

Après l'annonce de cette annulation par la Commission électorale de Zanzibar (ZEC), l'opposition a demandé que la Commission électorale nationale (NEC) arrête de publier tout résultat pour les élections nationales. Elle a accusé la NEC d'avoir orchestré des fraudes, avec le "soutien" du parti au pouvoir.

Mais le président de la NEC, Damian Lubuva, a dénoncé des accusations "sans fondement" et exclu d'arrêter le décompte des voix à l'échelon national, aucune irrégularité n'ayant été selon lui constatée sur les votes provenant de Zanzibar.

Les Etats-Unis "gravement préoccupés"

La situation à Zanzibar a provoqué l'inquiétude des chancelleries occidentales. Les Etats-Unis se sont dits "gravement préoccupés" et ont demandé à ce que la ZEC "revienne" sur sa décision.

L'ambassadrice britannique Dianna Melrose a également exprimé son "inquiétude" et appelé "au calme".

Le calme, justement, régnait jeudi matin dans les rues de Stone Town, le centre historique de Zanzibar classé au patrimoine de l'Unesco, même si les forces de sécurité restaient très présentes, selon un photographe de l'AFP.

Avec AFP

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