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L'opposition syrienne promet de ne pas quitter les pourparlers de Genève


Staffan de Mistura, Bashar al-Ja'afari et leurs délégations lors des pourparlers de paix à Genève en Suisse, le 16 mai 2017.
Staffan de Mistura, Bashar al-Ja'afari et leurs délégations lors des pourparlers de paix à Genève en Suisse, le 16 mai 2017.

L'opposition syrienne s'est engagée à ne pas quitter les pourparlers de paix qui ont débuté mardi à Genève, malgré les défaites des rebelles à Damas et les accusations américaines d'atrocités contre le régime syrien.

Le 6ème round de discussions intrasyriennes organisé sous l'égide de l'ONU survient alors que le gouvernement a repris le contrôle de trois importants quartiers de la capitale syrienne, grâce à ce qu'il appelle des "accords de réconciliation".

L'opposition a critiqué ces prétendus accords comme étant des déplacements forcés de milliers d'habitants des quartiers rebelles. Mais a promis de poursuivre les négociations.

"Nous n'allons pas quitter Genève tant que nous voyons à l'horizon une solution pour notre peuple", a dit à l'AFP Salem al-Meslet, porte-parole du Haut comité des négociations (HCN), qui regroupe les principaux groupes rebelles.


Selon lui, les membres du HCN ont discuté de deux sujets importants lors de leur premier entretien mardi après-midi avec l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura : une Constitution pour la Syrie et les milliers de détenus dans les prisons du régime.

"Nous nous sommes concentrés sur la libération des prisonniers, et M. De Mistura sur la Constitution. Aucun document n'a été présenté pendant la rencontre", a dit M. Meslet.

La future Constitution fait partie des quatre sujets de discussion proposés par l'ONU et acceptés par les deux parties, avec la lutte contre le terrorisme, la gouvernance (terme flou pour évoquer une transition politique) et l'organisation d'élections.

Le médiateur de l'ONU s'est entretenu dans la matinée avec la délégation de Damas, dirigée par l'ambassadeur syrien aux Nations Unies, Bachar al-Jaafari. Les deux délégations refusent en effet de se parler face à face.

Mais M. Meslet a affirmé mardi que le HNC était prêt à revenir à des discussions directes.

"Si l'autre partie se soucie des vies des Syriens, alors nous nous assiérons à la même table en présence de M. De Mistura et discuterons de tous les sujets. Nous voulons une solution qui mette un terme à ce désastre en Syrie", a-t-il dit à l'AFP .

Les négociations de Genève sont de plus en plus éclipsées par les pourparlers d'Astana, la capitale du Kazakhstan, organisés à l'initiative de la Turquie, soutien des rebelles, et de la Russie et l'Iran, alliés du régime syrien. Mais pour M. Meslet, la solution politique finale ne viendra que de l'ONU.

"Nous ne croyons qu'aux accords conclus ici à Genève -- pas à Astana", a-t-il affirmé.

Avec AFP

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