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La France et les USA souhaitent la poursuite du travail d'enquête sur la Syrie


Vote sur des sanctions contre des individus, organisations et compagnies impliquées dans des attaques à l'arme chimique en Syrie, Conseil de sécurité de l'ONU, le 28 février 2017.
Vote sur des sanctions contre des individus, organisations et compagnies impliquées dans des attaques à l'arme chimique en Syrie, Conseil de sécurité de l'ONU, le 28 février 2017.

La France et les Etats-Unis se sont prononcés mercredi pour une poursuite des enquêtes internationales sur les armes chimiques en Syrie, à la lumière des dernières révélations de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (0IAC) sur l'utilisation de sarin dans ce pays.

Le Mécanisme conjoint d'enquête OIAC-ONU sur les armes chimiques en Syrie (JIM), créé en 2015 et renouvelé en 2016, arrive à échéance en novembre et sa prolongation a été évoquée lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU, selon plusieurs sources diplomatiques.

L'OIAC a révélé mercredi que l'agent neurotoxique sarin avait été utilisé fin mars dans une localité dans le nord-ouest de la Syrie, cinq jours avant l'attaque meurtrière de Khan Cheikhoun qui a fait plus de 80 morts.

"Nous attendons les détails (...) C'est un nouvel élément qui est très troublant", a déclaré à des journalistes l'ambassadeur français François Delattre, président en exercice en octobre du Conseil de sécurité.

"Cette dernière information souligne encore l'absolue nécessité que l'OIAC et le Mécanisme conjoint d'enquête et d'attribution des Nations unies continuent leur travail en Syrie". Les experts de ces organismes "ont besoin d'enquêter, de faire toute la lumière sur l'utilisation des armes chimiques en Syrie, d'identifier les responsables" de cette utilisation, a-t-il ajouté. "Cela veut dire une pleine coopération par le régime syrien", a insisté le diplomate français.

"Le mandat du Mécanisme conjoint d'enquête expire le 17 novembre, mois qui verra le Conseil de sécurité présidé par l'Italie. La présidence (française) est à la disposition des Etats membres du Conseil pour faciliter une réflexion et des discussions en octobre pour anticiper cette date d'échéance", a précisé François Delattre.

Dans un communiqué, son homologue américaine, Nikki Haley, a souligné que le renouvellement du mandat du JIM "devait être maintenant une priorité principale pour le Conseil de sécurité". "Il est clair que le régime syrien non seulement ment sur l'étendue de son programme d'armes chimiques mais qu'il continue de refuser de coopérer avec les organismes de surveillance telle l'OIAC", a-t-elle affirmé.

Selon une source diplomatique s'exprimant sous couvert d'anonymat, la question du renouvellement du mandat du JIM "est clairement sur la table" du Conseil de sécurité. "Tous les membres sont d'accord sur l'interdiction des armes chimiques et le soutien à l'indépendance et l'impartialité des mécanismes de l'OIAC et du JIM", ajoute cette source.

"Une très grande majorité des membres sont favorables à un renouvellement du JIM rapidement, d'autres sont moins pressés pour s'assurer de l'objectivité de ses travaux", précise cette source, en allusion implicite notamment à la Russie, premier soutien du régime de Bachar al-Assad.

Avec AFP

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