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Suspension rélevée de 10 à 11 ans pour la Nigériane Blessing Okagbare


La Nigériane Blessing Okagbare lors du 200 m aux Championnats du monde d'athlétisme au Khalifa International Stadium de Doha, Qatar, le 30 septembre 2019.
La Nigériane Blessing Okagbare lors du 200 m aux Championnats du monde d'athlétisme au Khalifa International Stadium de Doha, Qatar, le 30 septembre 2019.

La sprinteuse nigériane Blessing Okagbare a vu sa suspension antidopage relevée de 10 à 11 ans à cause d'un nouvel élément dans son dossier, qui prive par ailleurs le relais 4x100 m nigérian féminin des Mondiaux de Eugene (15-24 juillet), a annoncé l'Unité d'intégrité de l'athlétisme (AIU).

Le dossier de Blessing Okagbare, vice-championne olympique du saut en longueur en 2008, s'alourdit mois après mois.

La Nigériane, parmi les outsiders du 100 m aux Jeux olympiques de Tokyo l'été dernier, avait d'abord été suspendue provisoirement et exclue des JO juste avant les demi-finales de la ligne droite le 31 juillet 2021 pour dopage à l'hormone de croissance, à la suite d'un contrôle réalisé hors compétition le 19 juillet.

Début octobre 2021, l'athlète de 33 ans avait été de nouveau épinglée pour un contrôle positif à l'EPO plus tôt dans la saison, avant d'être suspendue 10 ans en février pour "multiples usages de produits prohibés" mais aussi pour son "refus de coopérer" avec l'enquête.

L'AIU lui reproche cette fois d'avoir esquivé un contrôle antidopage le 13 juin 2021 à Jacksonville (Floride), six jours avant de contribuer à qualifier son relais du 4x100 m pour les Mondiaux de 2022. Tous ses résultats à partir du 13 juin 2021 sont invalidés, y compris donc celui du relais 4x100 m, annonce l'instance par communiqué.

Okagbare se trouve également au coeur de l'enquête américaine qui vise le Dr Eric Lira, premier inculpé dans le cadre de la controversée "loi Rodchenkov", qui permet à la justice américaine de poursuivre et d'infliger des peines de prison pouvant aller jusqu'à 10 ans et des amendes pouvant s'élever à un million de dollars à toutes les personnes, quelle que soit leur nationalité, impliquées dans un système international de dopage.

Eric Lira est accusé d'avoir acheté des produits destinés à améliorer les performances, comme de l'hormone de croissance et de l'érythropoïétine (EPO), et d'en avoir distribué à deux athlètes dans le cadre d'un programme de dopage lors de leur préparation aux JO-2020.

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