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Confrontation des suspects au procès sur le meurtre de deux experts onusiens en RDC


Les experts de l'ONU Zaida Catalan et Michael Sharp, disparus dans le Kasaï le 12 mars 2017 et retrouvé mort le 27 mars.
Les experts de l'ONU Zaida Catalan et Michael Sharp, disparus dans le Kasaï le 12 mars 2017 et retrouvé mort le 27 mars.

Le procès pour le meurtre de deux experts des Nations unies en République démocratique du Congo s'est poursuivi jeudi avec la confrontation des versions de deux prévenus.

Au total 14 prévenus sur 26 étaient présents à l'audience devant le tribunal militaire de garnison de Kananga, principale ville du Kasaï (centre).

Les deux jeunes experts, la Suédo-Chilienne Zaida Catalan, 36 ans, et l'Américain Michael Sharp, ont été tués le 12 mars 2017 alors qu'ils enquêtaient sur des fosses communes au Kasaï.

Cette région diamantifère du centre de la RDC a connu la violence entre septembre 2016 et mi-2017, après la mort d'un chef coutumier de la milice mystico-religieuse Kamuina Nsapu, tué par les forces de sécurités congolaises.

Le tribunal a d'abord entendu le chef du village où les deux experts ont été tués, Constantin Tshidime Bulabula.

Il affirme avoir vu les experts accompagnés du chef milicien Vincent Manga Kabasele.

"J'ai demandé à Manga et son groupe de ne rien faire contre ces Blancs parce qu'ils nous aident à développer nos villages. Manga a refusé (...). Quelques minutes après, j'ai vu un garçon de mon village qui m'a dit que les deux Blancs ont été tués sur l'ordre de Manga", a déclaré le chef du village.

Appelé à la barre à son tour, Vincent Manga a tout nié, affirmant qu'il ne connaissait pas le chef du village.

L'audience de ce jeudi s'est déroulée en présence de l'auditeur général des Forces armées de la RDC (Fardc), le Général Timothée Mukuntu.

Une forte délégation de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) était aussi présente.

La prochaine audience est fixée à lundi.

Les autorités congolaises affirment que les deux experts ont été tués par des miliciens Kamuina Nsapu.

En décembre 2017, une enquête de deux journalistes présents au Kasaï au moment des faits pour Radio France Internationale (RFI) et l'agence Reuters, avançait que des agents de l'État congolais avaient participé à l'organisation de leur mission.

"Aucune nouvelle des deux agents de l'État, José Tshibuabua et Thomas Nkashama, arrêtés depuis plusieurs mois. Ce sont eux qui ont menti aux experts", a avancé jeudi la journaliste de RFI sur son compte Twitter.

Avec AFP

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