Des manifestants se sont rassemblés mercredi devant le QG du Congrès national africain, le parti au pouvoir en Afrique du sud, pour apporter leur appui au leader de la Ligue de jeunesse de l’ANC, accusé de semer la division et de ternir la réputation du parti.
Julius Malema comparaît, pour une deuxième journée consécutive, devant la commission de discipline, où il doit s’expliquer pour toute une série de déclarations incendiaires. La police anti-émeute est présente aux abords du local de l’ANC à Johannesburg, tentant de prévenir une répétition des actes de violence d’hier. Un policier et cinq journalistes ont, en effet, été blessés dans un accrochage entre les forces de l’ordre et des milliers de partisans de Malema, mardi.
Le jeune leader de 30 ans fait face à une possible expulsion de l’ANC, après avoir déclaré en juillet dernier que la Ligue de jeunesse qu’il dirige formerait une équipe en vue d’aider au renversement du gouvernement du Botswana. Malema a qualifié le Botswana de menace pour l’Afrique. Il a aussi mis en colère plusieurs entrepreneurs et membres du Congrès national africain en appelant à la nationalisation des mines et fermes de l’Afrique du sud.
Ces audiences de la commission de discipline du parti constituent, de l’avis de plus d’un, un test important pour le président sud-africain Jacob Zuma dont l’ascension au pouvoir, en 2007, a été largement favorisée par la Ligue de jeunesse. Un porte-parole du parti, Jackson Mthembu, a fait savoir mercredi que ces réunions pourraient être déplacées vers un endroit inconnu, si la violence persiste devant le quartier général de Johannesburg.