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Reprise des combats dans le Kordofan après une accalmie


Des rebelles s'entraînent au mortier près de Jebel Kwo, un village du Kordofan-Sud (2 mai 2012)
Des rebelles s'entraînent au mortier près de Jebel Kwo, un village du Kordofan-Sud (2 mai 2012)

Les combats ont repris mardi entre forces gouvernementales soudanaises et rebelles au Kordofan-Sud, un Etat du sud du Soudan.

Ces affrontements interviennent alors que Khartoum avait unilatéralement prolongé de six mois en janvier un cessez-le-feu en vigueur depuis juin dans cet Etat troublé et dans ceux du Darfour (ouest) et du Nil Bleu (sud-est).

Le porte-parole des forces armées soudanaises Khalifa Chami a accusé mardi les rebelles d'avoir "attaqué une de (leurs) positions dans le secteur de Mchayech, à 38 km à l'ouest de Kadougli", capitale du Kordofan-Sud. "Nous les avons repoussés et avons perdu un homme tandis que 10 autres ont été blessés", a-t-il ajouté à l'AFP.

Il a affirmé que les rebelles avaient mené plusieurs attaques ces derniers jours tout en assurant que les forces gouvernementales respecteraient le cessez-le-feu décrété par Khartoum.

Chez les rebelles, le porte-parole de la branche Nord du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM-N), Arnu Lodi, a accusé l'armée d'avoir attaqué une de leurs positions et "lancé sa campagne estivale malgré l'annonce d'un cessez-le-feu par le président Omar el-Béchir".

Il n'a pas fait état de victimes, alors que l'armée annonçait dans un communiqué de "lourdes pertes humaines et matérielles subies par les rebelles", sans plus de détails.

Les trois Etats concernés par le cessez-le-feu sont en proie depuis 2011 à des conflits entre le gouvernement et des rebelles qui s'estiment politiquement et économiquement marginalisés. Des dizaines de milliers de personnes ont été tuées et des millions déplacées dans ces régions où des groupes ethniques minoritaires se sont soulevés contre un régime dominé par les Arabes.

Le Kordofan-Sud et le Nil Bleu restent des zones interdites et des centaines de milliers de personnes y sont privées d'aide humanitaire, a regretté la semaine dernière Marta Ruedas, coordinatrice humanitaire de l'ONU.

A l'insurrection s'ajoutent des différends locaux pour le contrôle des ressources, qui accentuent encore l'instabilité de la région.

Avec AFP

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