Des médias ont rapporté que cette position des autorités de l'Etat d'Unité "serait liée à la publication récente du rapport de la mission de maintien de la paix sur les violations des droits de l'Homme".
Le gouvernement sud-soudanais n'a fait aucun commentaire officiel.
"Nous avons contacté les autorités nationales ainsi que les principaux responsables gouvernementaux de l'Etat d'Unité afin de clarifier la situation", a déclaré le porte-parole de la Minuss, Joseph Contreras.
Début juin, le gouvernement sud-soudanais avait déjà expulsé Toby Lanzer, coordinateur de l'aide humanitaire de l'ONU, lui reprochant de ne pas avoir "donné d'espoir" à la population en prédisant "l'effondrement total" du pays.
Dans un rapport publié fin juin, des enquêteurs de la mission onusienne (Minuss) avaient dénoncé une "brutalité nouvelle" dans le conflit. Ils avaient notamment accusé l'armée sud-soudanaise d'avoir violé femmes et jeunes filles avant de les brûler vives dans leurs maisons, lors d'une offensive dans l'Etat septentrional d'Unité.
La guerre civile a éclaté en décembre 2013 dans le plus jeune pays du monde, indépendant du Soudan depuis 2011.
Plus de 2,25 millions de personnes ont été chassées de chez elles par les combats accompagnés d'exactions attribuées au camp gouvernemental et à la rébellion, tandis que des civils meurent de faim dans les zones de guerre.
Plus de 150.000 personnes se sont réfugiées sur des bases de l'ONU dans le pays.
Avec AFP