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Six journalistes ivoiriens arrêtés


La Une du journal ivoirien Le Temps, en Côte d'Ivoire, le 2 novembre 2016.
La Une du journal ivoirien Le Temps, en Côte d'Ivoire, le 2 novembre 2016.

Ces journalistes ont été interpellés dimanche à Abidjan avant d'être conduits au camp de gendarmerie d'Agban où, selon Yacouba Gbané du quotidien Le Temps joint par VOA Afrique, ils devront passer la nuit. Ils seront présentés au parquet lundi pour avoir écrit qu’un accord de paiement de primes avait été trouvé entre le gouvernement et les éléments des Forces spéciales.

Il s’agit du directeur de publication du quotidien Notre Voie, Bamba Franck Mamadou ainsi que du directeur de publication du quotidien Le Temps Yacouba Gbané et de son journaliste Ferdinand Bailly, le directeur de publication de Soir Info Vamara Coulibaly et son rédacteur en chef Hamadou Ziao ainsi que le correspondant de Soir Info dans la région d’Aboisso.

Convoqués depuis 10h ce dimanche et après plusieurs heures d’audition à la brigade de recherche de la gendarmerie d’Abidjan-Plateau, les six journalistes ont été conduits tard dans la nuit au camp Agban, le plus grand camp de gendarmerie du pays.

Le procureur de la république de Côte d’Ivoire, Adou Richard Christophe, a donné les raisons qui ont motivé l’interpellation de ces six journalistes après des publications sur la mutinerie des forces spéciales d’Adiaké.

"Le parquet a ouvert une enquête et les directeurs de publication des organes de presse ayant publié les articles en cause ont été interpellés (...) Il leur est reprochés d'avoir publié des informations fausses se rapportant au secret de la défense et de la sûreté de l’État (...) ces agissements tombent sous le coup des articles 69 alinéa 4 et 5 et 73 de la loi du 14 décembre 2004 portant régime juridique de la presse et l’article 174 alinéa 2 du code pénal qui répriment la diffusion de fausses nouvelles, les incitations des militaires à l’insoumission et à la rébellion, les atteintes à l’autorité de l’État et la publication d’informations fausses se rapportant au secret de la défense et à la sûreté de l’État."

Narita Namasté, correspondante à Abidjan

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