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Six civils tués dans une attaque des rebelles au Mozambique


Un soldat de Renamo livre des armes aux membres de Renamo à Beira, au centre du Mozambique, le 9 ocyobre 2015.
Un soldat de Renamo livre des armes aux membres de Renamo à Beira, au centre du Mozambique, le 9 ocyobre 2015.

Six personnes ont été tuées dans l'attaque d'une voiture attribuée à la branche armée de la Renamo, le principal parti d'opposition mozambicain.

Six personnes ont été tuées dans l'attaque d'une voiture que la police a attribuée lundi à la branche armée de la Renamo, le principal parti d'opposition mozambicain, une version contredite par deux des survivants qui accusent les forces gouvernementales.

"Vendredi, près de Nangué (centre), des hommes armés de la Renamo ont arrêté une voiture, puis tiré jusqu'à ce qu'elle prenne feu. Six personnes sont mortes carbonisées", a déclaré à l'AFP Daniel Macuacua, le porte-parole de la police mozambicaine.

"Nous sommes toujours à la recherche de potentiels survivants qui seraient parvenus à s'échapper", a t-il ajouté, précisant que les victimes étaient toutes des civils.

Mais deux survivants interrogés sous couvert d'anonymat par la télévision indépendante STV ont accusé les forces gouvernementales d'avoir perpétré l'attaqué.

"La police nous a arrêtés. Ils ont contrôlé nos documents (...) puis nous emmené dans la forêt dans leur véhicule. Plus loin, ils se sont mis à nous exécuter l'un après l'autre", explique le premier survivant que STV affirme avoir retrouvé dans l'un des hôpitaux de la région.

"Lorsque ça a été mon tour, j'ai sauté de la voiture. Ils m'ont tiré dessus et m'ont atteint mais je suis resté caché", a-t-il poursuivi.

D'après le deuxième témoin, originaire du Bangladesh, huit passagers étaient à bord du véhicules dont deux Bangladeshis, tous commerçants de produits agricoles.

"Ils ont fait une file avec les Mozambicains et les ont fusillés un par un. Puis ils m'ont attrapé par le manteau, que j'ai réussi à enlever, ce qui m'a permis de fuir" et de ressortir indemne, a t-il raconté.

Selon les autorités, l'ancienne rébellion de la guerre civile mozambicaine (1976-1992), qui a repris les armes en 2013 pour contester la mainmise du Frelimo, le parti au pouvoir depuis l'indépendance en 1975, a intensifié ses attaques dans le centre et le nord du pays, depuis juillet.

La rébellion accuse, elle, les troupes gouvernementales de bombarder lesmontagnes de Gorongosa, où se cache le leader de la Renamo, Afonso Dhlakama, depuis près d'un an.

Alors que la Renamo attaquait jusque-là les véhicules roulant sur la Route nationale 1, le principal axe nord-sud, les rebelles s'en prennent désormais aux bâtiments administratifs et aux postes de police, auxquels ils mettent le feu, et pillent des centres de santé.

Ils visent également des intérêts économiques, comme les trains chargés de charbon de la compagnie brésilienne Vale, qui a dû interrompre le transport ferroviaire dans le centre.

Malgré ces violences, les deux parties ont repris des pourparlers de paix le 8 août en présence de médiateurs internationaux.

Avec AFP

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