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Six arrestations dans le cadre d'une opération antiterroriste en Tunisie


Des officiers de police gardent un hôtel à Sousse, Tunisie, le 27 juin 2015.
Des officiers de police gardent un hôtel à Sousse, Tunisie, le 27 juin 2015.

Six personnes soupçonnées de liens avec un groupe agissant au nom de l'organisation Etat islamique (EI) ont été arrêtées en Tunisie, à la faveur de l'opération menée ces derniers jours dans l'ouest du pays.

Le ministère de l'Intérieur avait fait état lundi de la mort la veille d'un "dirigeant" jihadiste, tué dans une embuscade tendue par la Garde nationale (gendarmerie) à Hassi Ferid, près de Kasserine (ouest). Un autre jihadiste présumé avait été blessé et trois autres personnes arrêtées.

Cette opération s'est poursuivie lundi et a abouti à six arrestations au total, a déclaré à l'AFP le porte-parole du pôle judiciaire antiterroriste, Sofiène Sliti.

L'identité des personnes arrêtées n'est pas connue mais le ministère de l'Intérieur a affirmé dans un communiqué qu'ils appartenaient à des "cellules dormantes" -à Hassi Ferid et Tunis- de "Jund al-Khilafa" ("soldats du califat" en arabe), groupe ayant déjà mené des opérations jihadistes dans le pays au nom de l'EI.

Contrairement à ce qu'il avait avancé la veille, ce ministère a précisé que le jihadiste abattu dimanche appartenait à la Phalange Okba Ibn Nafaa, affiliée à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), et non à l'EI.

Né en 1993, l'homme se nommait Sami Rhimi et avait rejoint cette organisation dès 2012, selon la même source, affirmant se référer aux résultats des tests ADN.

Après sa révolution de 2011, la Tunisie a été confrontée à un essor de la mouvance jihadiste, responsable de la mort de plusieurs dizaines de soldats et de policiers, mais aussi de civils et de touristes étrangers.

Les cellules jihadistes, qui se revendiquent d'Aqmi ou de l'EI, sont essentiellement actives près des frontières algérienne et libyenne, en particulier dans les monts du centre-ouest comme Salloum.

Si la Tunisie est sous état d'urgence depuis plus d'un an et demi, les autorités affirment toutefois avoir réalisé des progrès significatifs dans la "lutte contre le terrorisme".

La dernière attaque de grande ampleur remonte à mars 2016, lorsque des jihadistes avaient lancé des opérations coordonnées contre des installations sécuritaires de Ben Guerdane, à proximité de la frontière avec la Libye. D'après le gouvernement de l'époque, elle visait à créer un "émirat de l'EI" dans le sud du pays.

Avec AFP

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