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Seydou Boro et Salia Sanou, les pionniers de la danse contemporaine au Burkina Faso


Les chorégraphes burkinabè Seydou Soro et Salia Sanou.
Les chorégraphes burkinabè Seydou Soro et Salia Sanou.

Pionniers de la danse contemporaine au Burkina Faso, Seydou Boro et Salia Sanou présentent à Avignon leur chorégraphie "Fignito, l'oeil troué" durant la 71e édition du Festival d'Avignon. VOA Afrique a rencontré les deux amis burkinabè pour parler de danse et de leur pays natal.

VOA Afrique : les organisateurs d'Avignon sont venus au Burkina Faso pour voir votre spectacle. Qu'est-ce qui leur a plu dans votre approche de la danse contemporaine ?

Salia Sanou : L'histoire de cette pièce parle de la mémoire et de la transmission : qu'est-ce que l'on peut donner aux jeunes danseurs burkinabè. Nous l'avions créé il y a 20 ans, et nous avons remonté cette pièce pour le public du festival. Nous abordons des problématiques qui sont toujours d'actualité aujourd'hui.

Vous vous êtes orientés vers la danse contemporaine, après une formation en France. Aujourd'hui, comment utilisez-vous vos origines africaines?

Seydou Boro : On utilise notre culture pour écrire. L'Afrique a tellement de styles danses différentes, cela nous permet d'aller puiser pour nous inspirer.

Salia Sanou : On vient d'une culture, mais on a voyagé, donc on a une autre façon de danser, ça nous interroge et on emmène nos traditions à la rencontre d'autres cultures, sans remettre en cause nos racines traditionnelles.

Lors du spectacle Fignito, l'oeil troué, de Seydou Boro et Salia Sanou, durant la 71e édition du Festival d'Avignon, France, le 7 juillet 2017.
Lors du spectacle Fignito, l'oeil troué, de Seydou Boro et Salia Sanou, durant la 71e édition du Festival d'Avignon, France, le 7 juillet 2017.

Qu'est-ce qui vous fascine dans la danse contemporaine?

Seydou Boro : c'est une liberté d'écrire les mouvements. C'est ainsi qu'on s'appuie sur nos traditions, on écrit à partir des danses africaines, on fait vivre la danse traditionnelle autrement.

Vous êtes les pionniers de la danse contemporaine au Burkina. Pour vous, quelle place à la danse dans votre pays en 2017 ?

Salia Sanou : L'économie de la danse est aidée par le soutien de l'État, on aimerait qu'il y ait plus de financements pour soutenir la création chorégraphique en Afrique. Ce n'est pas le cas, mais les choses avancent quand même.

Seydou Boro : Quand on regarde tout notre parcours de ces 20 dernières années, ceux qui dansent sont des gens que nous avons formé dans notre école de danse à Ouagadougou - on forme 25 danseurs par an - et les revoirs sur scène prendre notre place... On est content.

Lors du spectacle Fignito, l'oeil troué, de Seydou Boro et Salia Sanou, durant la 71e édition du Festival d'Avignon, France, le 7 juillet 2017.
Lors du spectacle Fignito, l'oeil troué, de Seydou Boro et Salia Sanou, durant la 71e édition du Festival d'Avignon, France, le 7 juillet 2017.

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