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Sept blessés français et une quinzaine d'assaillants tués lors de l'attaque de Tombouctou


Des soldats de l'ONU près de l'aéroport de Tombouctou, le 4 février 2016.
Des soldats de l'ONU près de l'aéroport de Tombouctou, le 4 février 2016.

Sept soldats français ont été blessés dans l'attaque qui a visé samedi les camps de la Minusma et de la force française Barkhane à Tombouctou, dans le nord du Mali, au cours de laquelle "une quinzaine" d'assaillants ont été tués.

L'assaut a fait au moins un mort et une dizaine de blessés parmi les Casques bleus, selon la mission de l'ONU au Mali (Minusma). Un premier bilan donné par les autorités maliennes avait fait état d'"une dizaine de blessés" parmi les troupes françaises.

"Je déplore la mort d'un Casque bleu et plusieurs blessés suite à une attaque contre @UN_MINUSMA à #Tombouctou#Mali selon rapports préliminaires. Toutes mes condoléances et mon entier soutien aux collègues. Notre détermination à soutenir la paix au #Mali reste inébranlable", a réagi dimanche sur Twitter le chef du département des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Jean-Pierre Lacroix.

>> Lire aussi : Au moins un Casque bleu tué dans une attaque au mortier contre la Minusca à Tombouctou

"Cette attaque sournoise a été contrée, l'objectif de provoquer le plus de dégâts possible a échoué", a dit le porte-parole de l'état-major français, le colonel Patrik Steiger. "Au moins une quinzaine (d'assaillants) ont été tués", dont certains à l'extérieur de l'enceinte du camp.

"Des tirs indirects de roquettes ou de mortier ont été suivis par l'explosion successive de trois véhicules piégés. Des assaillants ont réussi à entrer, dont certains déguisés en Casques bleus pour semer la confusion", a-t-il ajouté, soulignant qu'"aucun tir fratricide n'a eu lieu".

Le ministère malien de la Sécurité avait évoqué la veille deux véhicules piégés, l'un aux couleurs des Forces armées maliennes (Fama) et l'autre portant le sigle "UN" des Nations unies. Le premier "a explosé", tandis que le second "a pu être immobilisé".

En réaction à l'assaut, quatre avions Mirage 2000 ont été envoyés samedi depuis la base française de Niamey, au Niger, ainsi que deux hélicoptères Tigre et trois Caïman avec des commandos à leur bord, "pour contribuer à la reprise complète du contrôle" du camp et "sécuriser la piste de l'aéroport (jouxtant le camp, NDLR) afin de permettre l'évacuation sanitaire des blessés", a précisé le colonel Steiger.

"Au petit matin, la situation était stabilisée", a-t-il ajouté.

Des groupes liés à Al-Qaïda ont dicté leur loi dans le nord du Mali de mars-avril 2012 à janvier 2013, date du déclenchement d'une opération militaire internationale à l'initiative de la France.

Bien qu'ils aient depuis lors été dispersés et en grande partie chassés du nord du Mali, des zones entières de ce pays échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU, régulièrement visées par des attaques.

Vies humaines

Le "Super Camp" de Tombouctou, à 910 km de Bamako, avait été la cible le 3 mai 2017 d'une attaque "aux mortiers ou roquettes" au cours de laquelle un Casque bleu libérien avait été tué et neuf autres personnes blessées.

Le 15 août 2017, des hommes armés avaient à nouveau pris d'assaut le camp de l'ONU, qui abrite des contingents d'une dizaine de pays. Cinq gardes maliens de la mission de l'ONU, un membre de la gendarmerie malienne et un agent civil contractuel de la Minusma avaient été tués, tandis que "six assaillants" avaient été "abattus lors de la riposte", selon l'ONU.

Déployée au Mali en juillet 2013, la Minusma, qui compte environ 12.500 militaires et policiers, est actuellement la mission de maintien de la paix de l'ONU la plus coûteuse en vies humaines.

Elle avait, avant l'attaque de samedi, perdu plus de 160 Casques bleus, dont 102 dans des actes hostiles.

Elle doit recevoir dans les prochains mois le renfort d'une force d'appui aérienne canadienne, avec des hélicoptères et des Casques bleus.

Depuis 2015, les attaques jihadistes se sont étendues dans le centre et dans le sud du Mali et le phénomène déborde sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.

Avec AFP

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