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Mike Pence menace la Turquie avec des sanctions si le pasteur Brunson n'est pas libéré


Le pasteur américain Andrew Brunson réagit en arrivant chez lui après avoir été libéré de la prison d'Izmir, en Turquie, le 25 juillet 2018.
Le pasteur américain Andrew Brunson réagit en arrivant chez lui après avoir été libéré de la prison d'Izmir, en Turquie, le 25 juillet 2018.

Les Etats-Unis imposeront des "sanctions significatives" contre la Turquie si elle ne prend pas des "mesures immédiates pour libérer" le pasteur américain Andrew Brunson, placé en résidence surveillée par les autorités turques après une longue détention, a déclaré jeudi le vice-président Mike Pence.

Le placement en résidence surveillée décidé mercredi par la justice turque "est un premier pas bienvenu mais ce n'est pas assez", a-t-il lancé lors d'une réunion ministérielle à Washington pour promouvoir la liberté de religion.

"Le pasteur Andrew Brunson est un homme innocent, il n'y a pas de preuves crédibles contre lui", et il "mérite d'être libre", a-t-il insisté.

S'adressant au chef de l'Etat turc Recep Tayyip Erdogan et à son gouvernement, Mike Pence a délivré un "message du président des Etats-Unis" Donald Trump: "Libérez le pasteur Andrew Brunson ou soyez prêts à en payer les conséquences".

>> Lire aussi : Le pasteur américain détenu en Turquie en résidence surveillée

"Si la Turquie ne prend pas des mesures immédiates pour libérer cet homme de foi innocent et le renvoyer chez lui en Amérique, les Etats-Unis imposeront des sanctions significatives contre la Turquie jusqu'à sa libération", a-t-il martelé.

L'arrestation du pasteur Brunson est l'un des nombreux dossiers qui empoisonnent les relations entre Ankara et Washington, pays alliés au sein de l'Otan.

Ce religieux a été incarcéré en Turquie depuis octobre 2016 et est actuellement jugé, depuis le printemps, pour des accusations de "terrorisme" et d'"espionnage".

>> Lire aussi : Réunion à Washington pour défendre la liberté de religion dans le monde

Le pasteur, qui risque jusqu'à 35 ans de prison, est accusé par les autorités turques d'avoir agi pour le compte de deux organisations qu'elles accusent de terrorisme: le réseau du prédicateur Fethullah Gülen auquel Ankara impute, malgré les dénégations de ce dernier, le putsch manqué de juillet 2016, mais aussi les séparatistes kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Il reste soumis à une stricte interdiction de quitter son domicile et le territoire turc pendant la durée de la procédure judiciaire.

Mike Pence, qui lui a parlé au téléphone mercredi après sa sortie de prison, a affirmé à sa fille, présente à la réunion de jeudi au département d'Etat américain: "Je vous promets, comme je l'ai dit hier à votre père, que le président Trump et moi-même continuerons de nous battre pour obtenir la libération complète de votre père".

Avec AFP

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